Aménagement intérieur. Le confort, à quel coût ?
28 Avr 2015
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Depuis la démarche, à l’époque révolutionnaire, qui a consisté à supprimer les compartiments et traiter l’intérieur des trains comme celui des avions, avec l’aménagement de Roger Tallon dans les trains Corail en 1975 puis dans les TGV, plus rien n’est véritablement venu bouleverser le confort du voyage. Et pourtant, il faut avoir le dos solide, ne pas mesurer plus de 1,80 mètre ou ne pas être trop exigeant pour considérer que le confort offert dans les trains est suffisant, en tout cas en seconde classe… « On est les champions de la grande vitesse, tellement démystifiée qu’elle est considérée comme un dû, de la sécurité ferroviaire et de la ponctualité, mais qu’on ait des trains chers, bruyants, aux sièges durs et aux W.-C. sales, on trouve ça normal… », s’agace ainsi Philippe Girou, expert en aménagement intérieur, PDG de Delphitec Consulting. Passé par Alstom puis la direction de l’innovation au centre d’ingénierie du matériel de la SNCF, le directeur de cette PME s’est spécialisé dans le prototypage, le conseil et l’innovation principalement pour l’industrie ferroviaire… Il met en cause le concept britannique du « passager prisonnier, qui veut qu’une fois à bord, le voyageur s’assoie dans un fauteuil pas toujours confortable, n’a rien à toucher ou voir à part le paysage qu’il connaî...