L’exploitation et l’information voyageurs en mode 2.0
L’info-voyageurs et l’aide à l’exploitation pour tous les réseaux, même les plus petits, est désormais une réalité. Grâce à des systèmes légers et financièrement accessibles à tous. Leur secret ? Une architecture basée sur le cloud et un « simple » smartphone dont le GPS servira à la géolocalisation.
Tablettes, smartphones et Internet mobile ont ouvert aux opérateurs des horizons insoupçonnés il y a encore quelques années. Alors qu’un SAEIV classique comporte un matériel lourd embarqué, un calculateur capable d’interfacer girouette, billettique, vidéosurveillance, comptage des voyageurs, les nouveaux systèmes 2.0 qui débarquent sur le marché sont financièrement accessibles à tous. Même une flotte de cinq véhicules dédiée à un événement, comme ce fut le cas pour les délégations de la COP21 avec Joul, peut être équipée et son opérateur pourra localiser ses véhicules en temps réel, les réguler, et bien sûr informer ses voyageurs, également en temps réel. « Les lignes éphémères ne sont plus les parents pauvres du système », se réjouit Olivier Deschaseaux, cofondateur de Joul, qui a équipé le réseau local d’issy-les-Moulineaux ainsi que 30 lignes de bus à Nantes.
Il s’agit de produits tout-en-un qui procurent à la fois une aide à la conduite, une gestion de l’exploitation, et de l’info-voyageurs. Maîtres mots du SAEIV léger qui vise en premier lieu le marché de l’interurbain, les petits réseaux urbains, ou encore le transport de salariés : légèreté, agilité, simplicité et ergonomie. Le secret ? Une architecture basée sur le cloud et un « simple » smartphone – dont le GPS servira à la géolocalisation – confié à chaque conducteur, équipé de l’application ad hoc lui permettant de gérer son service (alerte avance/retard, etc.) et de faire remonter des informations vers son exploitation (panne, perturbation). Les informations stockées dans le cloud viennent ensuite nourrir le service d’information aux voyageurs.
C’est Zenbus, la solution de Joul, qui a ouvert le bal en 2013 avec un test sur une ligne à Issy-les-Moulineaux. Comme souvent, ce précurseur totalement en rupture avec les habitudes du marché n’a pas été pris au sérieux immédiatement. « Je me souviens qu’au Salon européen de la Mobilité, on était perçus comme des rigolos ou des Martiens avec cette innovation en rupture…, se remémore le jeune chef d’entreprise. Mais aujourd’hui, s’affranchir de systèmes lourds avec un budget réduit, ça parle à tout le monde ! » D’ailleurs, plusieurs villes des Hauts-de-Seine et de l’Essonne ont testé Zenbus, mais aussi des entreprises comme Alcatel, Sanofi ou EDF, qui l’ont implanté sur leurs services spéciaux de transport des salariés. Avec une vingtaine d’implantations en France, la start-up vise maintenant un déploiement prochain au Canada et au Brésil. « Techniquement on a prouvé que Zenbus marche parfaitement, poursuit-il. Utilisé avec une tablette Android 8 pouces dernière génération, il procure une puissance permettant de superviser des flottes de plusieurs dizaines de bus. »
Ainsi la Semitan à Nantes, gère-t-elle depuis peu plusieurs centaines de véhicules et de conducteurs. « Il n’y a plus de limitation depuis la dernière mise à jour de l’appli », assure Olivier Deschaseaux. C’est l’un des avantages des systèmes l
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