Les Californiens sensibles à l’argument financier pour leur TGV
22 Sep 2010
Etats-Unis , Grande vitesse , Grande vitesse en Californie , industrie , TGV
Mis à jour le 15 juin 2017
Le gouverneur de Californie, Arnold Schwarzenegger, a invité les industriels ferroviaires asiatiques à répondre au futur appel d?offres pour la ligne de 1 200 km devant relier Sacramento à San Diego, à l?horizon 2020 Il a testé le CHR en Chine, puis le Shinkansen au Japon, et enfin le KTX en Corée. Et comme il se doit, mi-septembre, le gouverneur de Californie, Arnold Schwarzenegger, a invité les industriels ferroviaires asiatiques à répondre au futur appel d’offres pour la ligne de 1 200 km devant relier Sacramento, au nord de l’Etat, à San Diego, près de la frontière mexicaine, à l’horizon 2020. Mais surtout, l’ancienne star d’Hollywood est venue chercher en Asie un financement à son projet de ligne à grande vitesse. Sur les 42,6 milliards de dollars (33 milliards d’euros) que pèsera le projet, le gouverneur de Californie ne dispose que des 10 milliards que ses concitoyens ont accepté d’y consacrer par référendum en 2008. A quoi s’ajoutera une part des 8 milliards prévus dans le plan Obama pour les projets à grande vitesse, avoisinant les 2,3 milliards. On est bien loin du compte. Et, du terrain technique, l’enjeu du futur appel d’offres est en train de glisser vers un terrain financier. « Ici, ainsi qu’au Japon et en Corée, il y a un grand potentiel pour construire notre ligne à grande vitesse et pour fournir l’argent nécessaire à sa construction », a affirmé Schwarzenegger, cité par l’AFP. « Nous espérons que la Chine nous soumettra une offre, comme d’autres pays dans le monde, afin de construire un train à grande vitesse en minimisant autant que possible les coûts », a-t-il ajouté. Culturellement, le lien entre Chinois et Californiens date de la construction des lignes de chemin de fer en 1860 et perdure à travers la forte communauté asiatique californienne, dont Fiona Ma, une des parlementaires qui portent le projet. Les Japonais se sont empressés d’assurer qu’eux aussi pouvaient également financer le projet à travers des prêts à long terme de la Banque du Japon. La voix de la France est venue, elle aussi, de Chine : « Ce serait dommage que le pays qui a inventé le TGV ne puisse plus l’exporter », a indiqué Dominique Bussereau à l’AFP à bord du train Pékin – Tianjin. « Il y aura à l’avenir des rapprochements entre compagnies ferroviaires et, j’espère, entre constructeurs », a-t-il ajouté.
Guillaume LEBORGNE