Face à une équation financière compliquée, les candidats posent des conditions à la mise en ?uvre de leur business plan Les propositions des quatre candidats en lice pour exploiter Autolib’ ont commencé à être dépouillées le 7 juin. Le syndicat mixte chargé de ce projet de véhicules électriques en libre service dans Paris et son agglomération se donne jusqu’au 1er juillet pour désigner les groupements avec lesquels il compte ouvrir un dialogue compétitif. Pour l’heure, le groupe Bolloré, la société Ada (filiale du groupe G7), le groupement Veolia Transport Urbain et le groupement Avis, RATP Développement, SNCF et Vinci Park sont sur les rangs.
« Le fait que ces quatre groupements aient répondu crédibilise notre projet », reconnaît Annick Lepetit, l’adjointe PS au maire de Paris chargée des déplacements. Le principe d’Autolib’ paraît en effet singulièrement difficile à lancer. Son cahier des charges précise que 3 000 véhicules électriques doivent être mis à la disposition des Franciliens pour un abonnement tournant autour d’une quinzaine d’euros. Autre condition : les utilisateurs pourront les déposer dans n’importe quelle station. A charge pour l’exploitant de trouver le moyen de garantir des places libres et des véhicules en bon état et aux batteries rechargées pour l’utilisateur suivant. L’équation financière paraît tout aussi difficile à résoudre tant l’investissement semble lourd à amortir.
Les groupements ont multiplié les conditions à la mise en œuvre de leur business plan. Veolia demande par exemple que ses véhicules électriques puissent utiliser les couloirs de bus. « C’est l’une des conditions fortes de notre modèle », explique Cyrille du Peloux, le directeur général de Veolia Transport.
L’opérateur retenu n’aura toutefois pas à prendre en charge le coût d’implantation du stationnement. C’est la commune concernée qui l’assumera, aidée en grande partie par le conseil régional. Actuellement 31 communes ont adhéré au syndicat mixte, ainsi que la région Ile-de-France qui apporte 4 millions d’euros de subventions. Ce qui représente 960 stations.
Le calendrier est serré : en décembre 2010, le groupement retenu sera désigné. Le service est prévu démarrer en septembre 2011 et être totalement déployé six mois plus tard.
Marie-Hélène POINGT
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