Les élus de Seine-et-Marne souhaitent le prolongement d’Eole à l’est, qui ne serait que de 3,5 km jusqu’à la zone du Val Bréon Alors que le prolongement d’Eole à l’ouest, vers La Défense et Mantes-la-Jolie, est lancé, les élus de Seine-et-Marne veulent parallèlement mettre le cap à l’est. Plus modestement, puisqu’il s’agit d’un prolongement de 3,5 km, à partir de Tournan-en-Brie, actuel terminus, jusqu’à la zone d’activité logistique du Val Bréon, qui emploie un millier de salariés. Le 19 mai, ils recevaient Guillaume Pepy pour lui « vendre » le projet. Message bien reçu. Pour le président de la SNCF, « c’est un beau projet, intéressant, qui fait sens au plan ferroviaire, avec à la clé une meilleure qualité de service ». Un projet qui mérite donc « d’être considéré. D’autant qu’il relève aussi d’un accord large entre le conseil régional, RFF, la SNCF et le Stif. »
Le prolongement du RER E jusqu’à Val Bréon, où prendrait place une « gare expérimentale du XXIe siècle », présente un triple intérêt. Tout d’abord, créer une desserte en adéquation avec le développement de cette zone qui n’est accessible qu’en voiture et où le nombre de salariés pourrait doubler dans les années à venir.
Et puis cela permettrait de résoudre les difficultés de fonctionnement de la ligne E en créant un nouvel espace de garage des rames. Pas négligeable, puisque, faute de place en gare de Tournan, de nombreuses circulations « parasites », à vide, sont nécessaires pour mettre en place les rames le matin.
Enfin, cela soulagerait le centre de Tournan de ses problèmes de stationnement. Gare terminus sur cette ligne rejoignant le centre de Paris, elle attire en effet des voyageurs d’une cinquantaine de kilomètres à la ronde. Affluence qui devrait d’ailleurs être encore accrue une fois la E prolongée vers l’ouest et devenue la « colonne vertébrale est-ouest de l’Ile-de-France ».
Déjà, Jean-Paul Huchon, son président, a demandé aux élus du Stif de lancer une étude. Mais cela reste un projet, sans échéance fixée ni financement précisément étudié, mais estimé entre 40 et 60 millions d’euros. Pour Vincent Eblé, président (PS) du conseil général du Val-de-Marne, il est dans l’intérêt de tous : entreprises, habitants, usagers et SNCF. « L’exemple même d’un aménagement conciliant mobilité, développement durable et développement économique. »
Pascal GRASSART
Il y a 7 mois - Patrick Laval
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