Les Yélo de La Rochelle sont les seuls VLS à être exploité en régie. La régie est un choix que la ville revendique et qui intègre aujourd?hui l?ensemble des transports rochellais, à l’exception des solutions électriques Depuis juin 2009, les fameux vélos jaunes rochelais sont en libre-service (VLS). Enfin, pour une partie, car la grande majorité (450) est toujours constituée par la location estivale et cinquante autres sont dédiés à la location longue durée. Le VLS concerne à ce jour 150 vélos répartis dans 26 stations. Et ce n’est qu’un début. « Nous avons un plan sur trois ans qui prévoit 150 vélos supplémentaires dès cette année dans 25 nouvelles stations, et autant en 2011 », déclare, enthousiaste, Denis Leroy, vice-président de la communauté d’agglomération. « Le VLS compte déjà 750 abonnés, dont 70 % de jeunes, ce qui répond parfaitement à notre plan de déplacements universitaire. » Chaque vélo effectue deux rotations par jour. La Rochelle est la seule ville où ce service est géré en régie. Pour Denis Leroy, cela s’explique par l’histoire même de la politique de transport développée dès 1975 par le maire de l’époque, Michel Crépeau. « L’objectif était de donner une alternative à la voiture, en proposant une grande liberté de choix sur le moyen de transport. Le souhait était également d’avoir un seul opérateur qui développe l’ensemble des transports en cohérence et en harmonie. » Ainsi est née la Régie des transports communautaires rochelais (RTCR). D’ailleurs, à l’époque, aucun opérateur privé ne proposait ce service. « Nous étions les premiers, c’est donc la collectivité qui a pris le risque. » Et l’élu se réjouit aujourd’hui de ce choix. « Je ne vois que des avantages à la régie. » Tout d’abord financièrement, un vélo rochelais coûte entre 1 000 à 1 100 euros en fonctionnement alors qu’il en coûte, selon lui, entre 1 500 et 3 000 euros en délégation. Ensuite culturellement. « Initialement, la régie gérait uniquement des bus. Aujourd’hui, elle intègre tous les moyens de transport et notre personnel est sorti de l’unique “culture bus” pour s’ouvrir aux autres : vélos, bateaux, taxis, covoiturage, autopartage, etc. »
Une seule exception à la régie : les solutions électriques (voitures, navettes, camionnettes). La Rochelle a testé les premières voitures électriques dès 1986. Tant que le dispositif était expérimental et comptait peu de véhicules, il était géré en régie, mais depuis 2006 le service est délégué à Proxiway, filiale de Veolia Transport, et compte 450 abonnés. « La gestion devenait de plus en plus lourde, tant au niveau du personnel que techniquement et financièrement. Nous avons donc choisi la délégation. » Depuis le 3 mai, la Yélomobile est accessible avec la carte Yélo. Une seule carte pour l’ensemble de la gamme transports.
Sylvie?LUNEAU
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