Il y a deux ans et demi, Chalon sautait le pas pour entrer dans l?ère VLS. Un projet mené main dans la main avec l?exploitant de ses transports, la Stac, qui a inclus depuis le service de VLS dans l?abonnement de transport en commun En décembre 2007, le Grand Chalon inaugurait Reflex, son système de vélos en libre-service (VLS). Cette agglo d’une centaine de milliers d’habitants choisissait alors de créer un avenant à sa DSP (délégation de service public) en cours avec la Stac (Transdev) pour lui confier la gestion de ce nouveau service.
Les coûts de fonctionnement du système sont partagés de manière égale entre la collectivité et l’opérateur, soit 140 000 euros chacun par an. Un chiffre qui, certes, a un peu évolué depuis la mise en service de Reflex, mais que Chalon explique par le fait que le réseau s’est agrandi. Le nombre de stations est passé de 6 lors du lancement à 29 aujourd’hui – une 30e station sera même inaugurée le 5 juin prochain –, et les vélos d’une centaine à 150.
Transdev ayant acheté pour la France la licence allemande Call a Bike de DB Rent (filiale de la Deutsche Bahn), c’est donc ce modèle, rebaptisé AlloCyclo pour le marché français, qui a été adapté pour le Grand Chalon. L’agglo a adopté le système de cadenas à code sur lequel repose le modèle allemand : l’utilisateur téléphone pour donner le numéro gravé sur le vélo qu’il souhaite emprunter et reçoit en retour un code permettant de déverrouiller le cadenas. En revanche, elle n’a pas retenu l’autre principe de Call a Bike qui prévoit de pouvoir prendre un vélo quand on en voit un et de le rendre en l’attachant n’importe où. Elle a préféré un modèle comportant des stations pour éviter la dispersion des bicyclettes et améliorer la visibilité du système.
Mais, même avec cette contrainte, il semble que l’un des avantages du modèle réside dans sa flexibilité, notamment en termes d’infrastructure. « C’est un système souple quant à l’aménagement des stations, qui convient très bien à Chalon, explique Raphaëlle Fourel, directrice déplacements du Grand Chalon. Elles peuvent être installées ou déplacées rapidement, ne nécessitent pas de travaux importants et ne coûtent pas cher, notamment parce que les totems des stations n’ont pas d’équipement électronique. »
Il n’y a en effet ni terminal de cartes Bleue ni lecteur de cartes d’abonnement. L’offre de VLS est comprise dans la DSP et donc dans l’abonnement de transport de la Stac, les Chalonnais s’enregistrant préalablement pour pouvoir l’utiliser. Une station complète avec totem et arceaux est donc peu coûteuse, n’atteignant pas 2 000 euros. Il faut toutefois prendre en compte le prix d’achat des vélos qui est de 1 000 euros l’unité, cadenas compris. Quant aux problèmes de vandalisme, « ça ne représente pas un coût important. Nous sommes à Chalon, pas à Paris, souligne Raphaëlle Fourel. Il s’agit principalement de problèmes sur du petit matériel comme les béquilles par exemple. Au total, ça nous a coûté 5 500 euros en 2009. »
Michel BARBERON
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