i-Trans : la boucle d?essais ferroviaires à Aulnoye-Aymeries ?
Le maire d?Aulnoye-Aymeries envisage de porter la candidature de sa ville pour accueillir une boucle d?essais dédiée aux infrastructures Bernard Baudoux, maire (PCF) d’Aulnoye-Aymeries, près de Maubeuge et de Valenciennes, envisage de porter la candidature de sa ville pour accueillir une boucle d’essais dédiée aux infrastructures (rails, signalétique…). L’élu, qui est aussi conseiller général, s’est vu forcer la main par Daniel Percheron, le président (PS) du conseil régional, qui a annoncé la nouvelle prématurément, le lundi 7 décembre à Lille, au cours des assises du pôle de compétitivité i-Trans. Le centre d’essais, s’il est accepté par la population, représenterait un investissement de 200 à 250 millions d’euros, cofinancé par la Région, et pourrait voir le jour en 2016. « Nous ne craignons pas le train, nous l’aimons », a déclaré Bernard Baudoux, rappelant qu’« Aulnoye-Aymeries est une ville de cheminots ». Le projet initial, engagé en 2006, portait sur un double équipement, les infrastructures et le matériel roulant à grande vitesse. Pour l’heure, aucune collectivité nordiste ne semble prête à accueillir ce dernier projet. « Il faudra trouver une alternative », a indiqué Daniel Percheron, qui souhaite que le projet voie le jour dans le Nord-Pas-de-Calais, dont il veut faire « le Toulouse du ferroviaire ». S’appuyant sur i-Trans, l’Agence ferroviaire européenne et la filière industrielle, qui compte une centaine d’entreprises et près de 11 000 emplois, notamment autour des sites valenciennois d’Alstom et de Bombardier, le projet est un dossier sensible dans le Nord-Pas-de-Calais, où des projets similaires avaient suscité la fronde des riverains en Flandre et dans le Valenciennois. Dans la Sambre, touchée par un important taux de chômage (16,4 % au deuxième trimestre 2009), l’argument de l’emploi pourrait convaincre. Conscient néanmoins que la boucle pourrait faire les frais de la campagne des régionales, Daniel Percheron va tenter d’impliquer Valérie Létard et Jean-Louis Borloo. « Avec deux ministres valenciennois chargés du développement durable, c’est une formalité », ironise-t-il.
Mathieu HEBERT