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Les incivilités questionnent le modèle économique du vélo en libre service
Publié le 20/10/2009 à 10h00

A Rennes, un tiers des Vélo Star mis en service en juin ont déjà été volés ou vandalisés On connaissait les déboires des Vélib’, ces vélos en libre service parisiens martyrisés, plongés dans la Seine, dérobés, retrouvés jusqu’au Kazakhstan, forçant la Somupi et la mairie de Paris à signer un avenant à leur contrat d’exploitation. Le phénomène est maintenant observé à Rennes, où les Vélo Star ont été mis en service début juin par Keolis. 300 Vélo Star sur un total de 900 ont été volés ou vandalisés. Cette détérioration d’un tiers des vélos s’expliquerait notamment par les failles du système d’accroche aux bornes fixes. « Nous avons été surpris par l’ampleur du phénomène. On a fait appel au civisme de la population pour nous signaler les engins abandonnés, dont le nombre peut atteindre une trentaine par jour », a rapporté Keolis Rennes à l’AFP.?Alors qu’ils sont presque sacrés dans un pays comme l’Allemagne, les vélos en libre-service sont en France des objets « défouloirs ». Ne serait-il pas plus économique d’offrir un vélo à chaque usager des transports plutôt que d’engloutir des sommes faramineuses pour maintenir à niveau une flotte de vélos en libre-service, cible de toutes les incivilités ? De nombreux élus et opérateurs se posent aujourd’hui la question. Côté groupe SNCF, on penche davantage aujourd’hui pour des systèmes de location avec parkings géants et sécurisés devant les gares que pour le VLS. « C’est un système qui coûte très cher », reconnaît Alain Juppé, maire de Bordeaux, où 100 stations seront opérationnelles en janvier 2010. « Un VLS, cela coûte 2 500 à 3 500 euros par an et cela rapporte évidemment beaucoup moins. » Oui, mais « les habitants les attendent avec impatience et enthousiasme », justifie Alain Juppé.
 

Guillaume LEBORGNE

Junjie Ling
Par Junjie Ling
Journaliste
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