La ville veut investir cinq millions d’euros dans le vélo d’ici à 2014 Avec seulement 2 % de part modale, le vélo pédale dans la semoule, à Lille. Est-ce à cause de la pluie que les cyclistes sont si rares dans les rues de la capitale des Flandres ? « Pas du tout », répond le vice-président transports de la communauté urbaine (LMCU), Eric Quiquet : « En restant dans les mêmes latitudes, quand on passe la frontière belge, en allant par exemple à Gand, on se rend compte que le vélo, cela marche très bien. » Au printemps, LMCU s’est donc fixé comme objectif de multiplier par cinq les déplacements à vélo dans la métropole lilloise : « On veut devenir une référence du vélo au niveau européen », ose Eric Quiquet. 5 millions d’euros vont être consacrés à la politique cyclable d’ici à 2014, avec un effort particulier porté sur l’amélioration du réseau cyclable. Dès l’an prochain, la métropole va dérouler 16 km de pistes cyclables sur treize communes, et rebelote les années suivantes. Avec la SNCF, LMCU travaille sur un « vélopôle » de 1 000 à 2 000 vélos à la gare Lille-Flandres et prévoit à terme l’équipement d’une station de métro sur deux d’un parking à vélos sécurisé. « On sait qu’il va y avoir un boom sur la pratique du vélo, alors on adapte l’infrastructure. On veut proposer aux cyclistes un réseau sécurisé et continu », explique Vinciane Faber, conseillère communautaire, en charge du plan vélo à LMCU. Avec l’arrivée du vélo en libre service dans trois ans (au départ, 5 000 vélos répartis sur 160 stations à Lille et dans sa première couronne), Lille sait que ses médiocres 2 % seront vite dépassés. D’ici à ce qu’un trajet sur dix se fasse à bicyclette, le chemin est encore long.
Guillaume LEBORGNE
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