Première étape réussie du plan rail Midi-Pyrénées
Le plan rail Midi-Pyrénées, un investissement de 820 millions d’euros, a démarré en septembre. Il vient de franchir sa première étape Le plan rail Midi-Pyrénées, un investissement de 820 millions d’euros pour remettre en état 500 km de voie ferrée « en fin de vie », doubler des voies et mettre en place de nouveaux systèmes de gestion du trafic d’ici cinq ans, a démarré en septembre. Il vient de franchir sa première étape. Samedi 25 octobre le tronçon urbain Toulouse-Colomiers a été remis en service après un mois de travaux et d’interruption du trafic ferroviaire (pendant lequel des bus de substitution ont été mis en service). Trois kilomètres de voies ont été renouvelés, nécessitant 6 000 tonnes de ballast et 4 000 traverses, huit passages à niveau ont été refaits à neuf. Cette portion de voie transporte 3 300 personnes par jour avec 54 trains quotidiens. D’ici fin janvier 2009, la réfection des deux autres tronçons de la ligne Toulouse-Auch sera terminée, avec la mise en place d’un système d’espacement des trains automatisé. Coût de l’opération : 32 millions d’euros (dont 15 à la charge de la région). « C’est aujourd’hui l’une des lignes plus fréquentée de Midi-Pyrénées avec 94 TER par jour, alors qu’il y a quelques années on débattait de sa fermeture », a rappelé Martin Malvy, président de la région, devant le directeur régional de la SNCF Stéphane Coursier. « La région Midi-Pyrénées fait des efforts pour que la SNCF arrive à gérer son réseau, a-t-il souligné. Nous mettons à disposition un réseau ferré neuf avec une signalisation ultramoderne, des autorails de dernière génération (70 AGC auront été livrés d’ici 2010). Nous attendons donc un service parfait. » Une demande de fiabilité et de ponctualité exprimée par une clientèle qui a augmenté de 12 % sur le Grand Toulouse depuis début 2008, et dont Martin Malvy prévoit un doublement d’ici 2020.
Mais le plan rail ne s’arrête pas là. Onze liaisons ferroviaires vont faire l’objet de travaux de renouvellement de voies, dix vont bénéficier de nouvelles installations techniques, trois sections de lignes (représentant 25 km) vont être doublées et les systèmes de gestion de la gare de Toulouse Matabiau vont être modernisés afin de faire face à l’augmentation du trafic.
La maîtrise d’ouvrage de ce plan Rail est assurée par Réseau Ferré de France qui a mobilisé une équipe dédiée de 10 personnes. 80 % de la maîtrise d’œuvre a été confiée à la SNCF qui a créé une structure spécifique, l’agence Travaux Plan Rail, dotée de 50 experts pour piloter les études et suivre les travaux.
Cet effort considérable de la région a un coût très lourd de 500 millions d’euros. « L’Etat a transféré aux régions les TER sans les recettes dédiées. Or les régions sont à la rupture du financement des transports en commun, a averti Martin Malvy. Les régions demandent donc un versement pour les trains régionaux. » Une contribution sur le modèle du versement transport des entreprises aux transports urbains des agglomérations.
Catherine STERN
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