Sophia-Antipolis et Antibes seront reliées par un un bus à haut niveau de service (BHNS). La ligne est prévue pour 2012 Un TCSP de 17 km va relier Antibes à la technopole Sophia-Antipolis, dans les Alpes-Maritimes. La communauté d’agglomération a opté pour un bus à haut niveau de service (BHNS), le tramway s’avérant inadapté à son relief accidenté et… plus coûteux. Sa mise en service, au moins partielle, est prévue en 2012.
La création de cette infrastructure s’accompagne de celle d’un pôle d’échanges à la gare d’Antibes, de trois parcs relais et d’une « vélostation ». L’autorité organisatrice, la Communauté d’agglomération Sophia-Antipolis (Casa), peaufine le tracé et le choix des véhicules avant le passage des différents marchés, qui devrait intervenir dans le courant de l’année.
A plus long terme, la Casa envisage la création d’un autre pôle d’échanges sur la technopole, où existe une gare routière, avec un prolongement du TCSP vers la ligne ferroviaire Cannes – Grasse, et d’une autre vélostation.
Le tracé de ce TCSP, dans les cartons depuis 2001 et approuvé par le conseil communautaire le 13 octobre 2008, prend la forme d’un lasso qui part de la gare d’Antibes, traverse la ville et ceinture Sophia-Antipolis. Ce sont les deux grands pôles de cette agglomération de 170 000 habitants, où Antibes (77 000 habitants) et sa voisine Vallauris (30 000 habitants) concentrent l’essentiel de la population sur la frange côtière, certaines des 16 communes de la communauté, beaucoup plus petites, comme Courmes (95 habitants), se trouvant sur des collines éloignées.
Quant à Sophia-Antipolis, c’est un poumon économique et universitaire uniquement accessible par la route, où se croisent chaque jour, essentiellement en voiture, 30 000 employés, 5 000 étudiants, 4 000 chercheurs, 9 000 habitants…
Le premier tronçon de 5 km remonte vers l’intérieur de l’agglomération à travers la ville d’Antibes. Une fois franchie l’autoroute A8, il se dédouble en deux sections : l’une de 6 km part vers l’ouest et l’autre de 6 km vers l’est. Les deux se rejoignent après avoir décrit une boucle qui « ceinture » la technopole.
« Les difficultés sont nombreuses, rappelle Christian Berkesse, vice-président de la Casa délégué aux transports. Dans la partie basse du tracé, il a fallu tenir compte de l’impact urbain d’un TCSP et des populations desservies. Nous avons choisi un passage dégagé, et le plus gros des acquisitions foncières est fait. Pour le franchissement de l’autoroute A8, un tunnel existe en bordure d’un centre commercial, mais il y a encore du foncier à acquérir et il y aura des travaux de voirie. Ensuite, le tracé part d’un côté vers le campus et des zones urbanisées et de l’autre vers de futures ZAC. »
Le franchissement de l’autoroute A8, le point noir pour les transports de l’agglomération, est aussi le nœud central du projet. « C’est le gros point de blocage et le point essentiel à régler avant 2012, reconnaît Christian Berkesse. Le passage de l’autoroute permettra de résoudre 80 % des problèmes de temps de trajet. »
2012, c’est l’objectif que se fixe l’agglomération antiboise pour la mise en service de son BHNS sur un site, sinon totalement terminé, du moins doté de carrefours prioritaires. Cela doit aussi correspondre avec la mise en service du premier tronçon de la troisième voie ferrée entre Antibes et Cagnes-sur-Mer qui, à l’horizon 2015, reliera Sophia-Antipolis à Nice, à l’aéroport et, à terme, à la ligne ferroviaire à grande vitesse de la Côte d’Azur, via le pôle d’échanges d’Antibes.
Enfin, avec la mise en service du TCSP, véritable colonne vertébrale des transports publics urbains, c’est tout le réseau Envibus qui sera réorganisé.
José SOTO
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