La DB se lance sur Londres – Amsterdam et Londres – Francfort
03 Nov 2010
Amsterdam , Francfort , Londres , Allemagne , Pays-Bas , Royaume-Uni , Deutsche Bahn , Grande vitesse
Mis à jour le 23 mai 2017
Avec un ICE aux couleurs anglaises sous la verrière de la gare Saint Pancras, la Deutsche Bahn a mis en scène le 19 octobre dernier l’arrivée d’ici à 2013 de ses ICE sur Londres – Francfort et Londres – Amsterdam.?Prenant de vitesse Eurostar. La Deutsche Bahn a annoncé, le 19 octobre, qu’elle lancerait au plus tard en 2013 des liaisons à grande vitesse entre Londres, Amsterdam et Francfort. Sur chacune de ces voies, la compagnie allemande proposera trois allers-retours par jour : matin, midi et soir. L’exploitation sera optimisée, les ICE partiront en unités multiples de Londres. Les rames seront découplées à Bruxelles en deux rames simples qui termineront leur trajet l’une en l’Allemagne, l’autre aux Pays-Bas. Et vice-versa au retour. Londres – Francfort se fera en 5 heures, desservant au passage Lille, Bruxelles et Cologne (moins de 4 heures). Londres – Amsterdam se fera en moins de 4 heures, via Lille, Bruxelles et Rotterdam (3 heures). Après les escarmouches, voici donc venue la grande bataille des TGV européens, autorisée depuis le 1er janvier par l’ouverture à la concurrence du transport international de passagers (3e paquet ferroviaire).
À partir de 2013, et peut-être même un peu avant, pour ne pas manquer la belle opportunité de lancement que constitueront les JO de 2012, les trains allemands vont se placer en concurrence frontale avec ceux des filiales de la SNCF, Eurostar et Thalys.
Sur Londres – Amsterdam, la DB brûlera de plus d’un an la politesse à Eurostar. Et sur Londres – Allemagne, l’exploitant d’outre-Rhin sera tout bonnement en situation de monopole. Même s’il est probable qu’Eurostar se lancera également assez rapidement sur cette voie.
Lors de la cérémonie de présentation de leur ICE à Londres le 19 octobre dernier, en présence des ministres allemand et britannique des Transports, on aura soigneusement évité le sujet de la concurrence intramodale. « Il y a plus de 50 avions par jour entre le Grand Londres et Francfort et la vallée du Rhin. C’est un marché immense qui, jusqu’ici, était hors de portée pour le rail », s’est enthousiasmé le patron de la DB, Rüdiger Grube. Theresa Villiers, ministre des Transports du Royaume-Uni, a renchéri, suggérant que ces nouvelles relations devaient s’inspirer de l’expérience d’Eurostar, « qui a pris le contrôle des trois quarts du marché aux dépens des compagnies aériennes ».
Sans que l’on puisse les suspecter d’une once de mauvais esprit, en gare de Londres Saint Pancras, les Allemands de la DB avaient choisi de tenir leur réception au bar à champagne.