Environ 10 000 personnes dont 6 500 hors de France. Les effectifs au siège de RATP Dev, la filiale de développement de la RATP, vont bientôt bondir, quand la reprise de sociétés dans quatre pays en Europe (France, le Royaume-Uni, l’Italie et la Suisse) sera autorisée par les autorités de la concurrence en contrepartie de la sortie de la RATP du capital de Transdev. Environ 10 000 personnes dont 6 500 hors de France. Les effectifs au siège de RATP Dev, la filiale de développement de la RATP, vont bientôt bondir, quand la reprise de sociétés dans quatre pays en Europe (France, le Royaume-Uni, l’Italie et la Suisse) sera autorisée par les autorités de la concurrence en contrepartie de la sortie de la RATP du capital de Transdev.
Le chiffre d’affaires actuel de RATP Dev est de 300 millions d’euros, il devrait représenter 700 millions d’euros en année pleine à partir de 2011, et l’objectif est fixé à 1 milliard en 2013. En attendant que l’opération, subordonnée à la fusion Veolia-Transdev, soit rendue possible, RATP dev se prépare à « encaisser le choc ».
L’entreprise, dont la langue de travail, en plus du français, est maintenant l’Anglais est en plein recrutement pour ses services centraux, hébergés à la maison de la RATP. Ils étaient 45 en janvier, ils sont 70 et seront bientôt 120. « Nous souhaitons rester une petite structure réactive » tient toutefois à préciser Jean-Marc Janaillac, actuel président-directeur général de RATP Dev. Le groupe se revendique en effet de la filiation RATP, de son savoir faire de renommée mondiale, mais sans les inconvénients liés à un grand groupe plus que centenaire : les inerties et habitudes. « Nous n’allons pas exporter les produits de la RATP, mais en partant des besoins des collectivités mobiliser les savoir faire de ses 2 000 ingénieurs pour y répondre en élaborant des solutions sur mesure » assure Jean-Marc Janaillac. RATP Dev se verrait bien comme la nouvelle alternative en France pour les AOT qui ne souhaitent pas tomber dans l’escarcelle des deux géants que seront en 2011 Veolia-Transdev et SNCF (Keolis). « Notre stratégie est toujours de nous développer dans les villes moyennes. Le renforcement des équipes en France vise à pouvoir répondre à un plus grand nombre d’appels d’offres. A l’exclusion peut-être des quelques plus grands réseaux de province dotés d’un métro, qui ont récemment renouvelé leurs contrats, toutes les agglomérations françaises nous intéressent » affirme Jean-Marc Janaillac. Le plan est simple : profiter du rapprochement entre Veolia et Transdev pour se positionner sur le créneau de ce dernier acteur. Proposer une voie médiane, au besoin en faisant sien les outils de prédilection de Transdev, notamment l’économie mixte.
Mais RATP Dev sait qu’on l’attend au tournant. Les regards sont braqués sur La Roche-sur-Yon, ou une erreur de casting à la direction du réseau a perturbé les premiers mois d’exploitation. Ils le seront aussi sur la future gestion des actifs que la filiale de la RATP va récupérer en France (les réseaux urbains de Bourges, Moulins, Vienne et Vierzon, 20 lignes régulières interurbaines dans l’Indre et la Vienne, les lignes régulières départementales avec les conseils généraux de l’Allier et de la Saône-et-Loire, les liaisons régulières dans la Marne et les Ardennes et des lignes régulières et scolaires en Haute-Savoie).
Dans tous ces contrats, le premier objectif de RATP Dev sera de faire ses preuves rapidement pour se maintenir au premier renouvellement. En se méfiant d’abord de Keolis. A moins que Veolia-Transdev ne souhaite récupérer demain des réseaux dont il a aujourd’hui fait le choix de se délester.
Il y a 5 mois - Nathalie Arensonas
Il y a 1 année - Nathalie Arensonas
Il y a 1 année - Nathalie Arensonas