Eurolines VT (filiale à 100 % de Veolia Transport) va ouvrir à la vente la partie nationale de ses trajets internationaux en car, soit plus de 500 trajets disponibles, sur des axes principaux et intermédiaires. « C’est une petite ouverture du marché national du transport de voyageurs », reconnaît Antoine Michon, le directeur général d’Eurolines. En mai, Eurolines VT (filiale à 100 % de Veolia Transport) va ouvrir à la vente la partie nationale de ses trajets internationaux en car, soit plus de 500 trajets disponibles, sur des axes principaux et intermédiaires : Paris – Tours – Bordeaux, Paris – Valenciennes – Lille, Paris – Lyon, Bordeaux – Toulouse – Carcassonne – Perpignan, Grenoble – Lille ou encore Toulouse – Lyon. En desservant initialement cinquante points d’arrêt en France, Eurolines va concurrencer en direct la SNCF : « Nous serons en moyenne 50 % moins cher. Nous nous adressons à une clientèle à petits revenus, jeunes étudiants ou chômeurs qui disposent d’un peu plus de temps pour se déplacer », indique Antoine Michon.
Pour le directeur général d’Eurolines, ce n’est toutefois pas une concurrence frontale dans la mesure où cette « desserte de niche correspond à une absence de service et vient combler un manque dans le paysage du transport de voyageurs à longue distance en France ». Eurolines indique que ce service national se fera au départ par utilisation de la réserve de capacité existante sur ses cars internationaux dont le remplissage est aujourd’hui compris entre 60 et 70 %. Selon Antoine Michon, ce service ne concernera au départ que 2 000 sièges sur les 40 000 sièges proposés par Eurolines. Autorisé par Bruxelles, le cabotage de lignes internationales est permis en France depuis un décret d’application de novembre 2010 et un arrêté qui fixe les conditions devant être remplies par les opérateurs. Le nombre de voyageurs et le chiffre d’affaires de la partie nationale d’une ligne internationale doivent être inférieurs à 50 % de la totalité de la ligne. Eurolines, qui a déposé ses demandes de dessertes auprès du ministère la semaine dernière, doit attendre une dernière validation. Les autorités régionales dont une ville sera desservie disposent de deux mois pour contester une desserte si elles estiment que l’économie d’une autre ligne est menacée.
Il y a 5 mois - Junjie Ling
Il y a 6 mois - Junjie Ling