Favoriser les déplacements de proximité et s’assurer d’une plus grande cohérence des politiques de développement urbain. Ce sont les deux lignes majeures du nouveau plan de déplacements urbains (PDU) de l’agglomération nantaise, actuellement soumis à l’enquête publique (du 4 avril au 6 mai) en vue d’une approbation par le conseil communautaire de juin. Favoriser les déplacements de proximité et s’assurer d’une plus grande cohérence des politiques de développement urbain. Ce sont les deux lignes majeures du nouveau plan de déplacements urbains (PDU) de l’agglomération nantaise, actuellement soumis à l’enquête publique (du 4 avril au 6 mai) en vue d’une approbation par le conseil communautaire de juin. Originalité, il ne portera pas sur les dix prochaines années comme le précédent, durée jugée inadaptée à une programmation efficace. « Nantes a fait le choix d’une temporalité nouvelle, plus adaptée à la réalité de la politique des transports et des projets avec, d’une part, des grandes orientations à 20 ans, d’autre part, un programme opérationnel à 5 ans », a plusieurs fois explicité Jean-François Retière, vice-président chargé des déplacements à Nantes Métropole.
Dans une agglo déjà considérée comme un modèle par bien des villes, avec une part modale des déplacements en transports collectifs de 15 %, l’objectif est de passer à 16 % en 2030. Mais surtout d’améliorer la part de tous les modes alternatifs au mode motorisé individuel (voiture en étant conducteur et deux-roues motorisé). Ainsi en 2030, ces modes alternatifs (marche, vélo, transports en commun, voiture passager) devraient représenter 67 % des déplacements contre 51 % aujourd’hui, avec de fortes ambitions sur la marche (passant de 24 à 30 %) et le vélo (de 2 à 12 %). Si bien que les modes motorisés individuels passeraient de 49 % à 33 %.
Quelle stratégie pour espérer un tel résultat ? « Le PDU intègre largement de nouvelles notions et de nouveaux concepts : interface entre transports et urbanisme, ville des courtes distances, ville apaisée, etc », explique-t-on à Nantes Métropole. En effet, quatre axes guident la démarche nantaise : organiser la ville des courtes distances, construire un espace public à l’échelle du piéton et du cycliste, coordonner les réseaux de déplacements, inciter au changement de comportement de mobilité. Pour chaque axe, des mesures à court et à long terme sont déclinées. Par exemple : rendre obligatoire l’analyse d’impact déplacements pour tout projet urbain, mettre en œuvre un plan de modération de la vitesse dans les 24 communes de l’agglo, écrire un code de la rue. Ou encore : créer 7 axes « Chronobus » en 2014 et 3 autres ensuite, lancer une conférence permanente des autorités organisatrices, élaborer avec la région un schéma ferroviaire à l’échelle de l’aire urbaine Nantes–Saint-Nazaire.
Enfin, concernant la partie sensibilisation et incitation, il est prévu de réduire les écarts d’offres entre périodes scolaires et vacances, de lancer une nouvelle version du site régional destineo.fr, de développer le concept de « bouquet de services » de mobilité (tarifs combinés transports en commun, vélo, stationnement, autopartage…) et de créer une carte Liber’Tan, ce qui serait la « première phase vers une carte de mobilité multiservices, multiréseaux ». Puisqu’elle n’a pas encore de télébillettique, l’agglo passerait directement à la vitesse supérieure avec un titre non pas de transport, mais de mobilité. Attendu pour 2013, il autorisera aussi le post-paiement.
Cécile NANGERONI
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