Italie : le prix des transports en commun explose
En Italie, prendre les transports en commun coûte de plus en plus cher. Le prix du billet de bus, de tram ou de métro a ainsi augmenté de 31,4 % sur la période 2000-2010, selon une étude de la CGIA de Mestre, association d’artisans et de PME. En Italie, prendre les transports en commun coûte de plus en plus cher. Le prix du billet de bus, de tram ou de métro a ainsi augmenté de 31,4 % sur la période 2000-2010, selon une étude de la CGIA de Mestre, association d’artisans et de PME. Cette hausse devrait encore se poursuivre ces prochains mois. Les collectivités locales ont en effet été très affectées par le plan d’austérité adopté l’an dernier par le gouvernement Berlusconi. Pour assainir les finances publiques, celui-ci a choisi de réduire les fonds qui leur sont alloués. Face à un trou dans leur budget estimé à environ 400 millions d’euros par la presse, de nombreuses régions et municipalités ont été contraintes d’augmenter le prix des transports en commun. Ainsi, selon des chiffres publiés en mars par le quotidien italien Corriere della Sera, du nord au sud de la Botte, le prix du billet de transport urbain s’est déjà envolé. Les augmentations récentes les plus fortes du prix du ticket ont été notées dans les villes d’Imperia (+67 %), de Pérouse (+50 %), de Lodi (33 %) et de Gênes (+25 %). Dans les villes de Bologne, Brescia, Ferrare, Cagliari ou Parme, la hausse a été d’environ 20 %. Elle se chiffre à 13 % à Bari, à 11 % à Trente et à 9 % à Bergame. Actuellement, ce sont les villes de Gênes, Pérouse et Imperia qui proposent le billet de transport le plus cher (1,50 euro valable pour 100 minutes à Gênes). Le ticket le moins cher coûte 70 centimes et s’achète à Bénévent en Campanie (Sud). Les associations de consommateurs sont bien sûr en alerte. En plus de la hausse du prix du ticket, cette cure d’austérité amène les collectivités à rogner leur budget transport. L’association Asstra, qui rassemble des sociétés et des organismes gérant les transports publics, estime que la région de Molise va réduire ce budget de 41 %, la Campanie de 23 %, la Ligurie de 12 %, la Vénétie de 11 %, les Abruzzes de 10 % et la Lombardie de 7,9 %. La Toscane aurait précisé qu’elle compte investir 7 millions d’euros de moins dans les transports ferroviaires et 18 millions de moins dans les transports en commun.
E. K.
Publié le 10/12/2024 - Marie-hélène Poingt