Bretagne : répondre au défi de la croissance du trafic régional
La région Bretagne a présenté le bilan à mi-parcours de la convention qui la lie à la SNCF sur la période 2007-2013 pour un montant de 280 millions d’euros. Jean-Yves Le Drian a tenu à souligner que la région investit autant dans le train régional que dans la ligne Bretagne à grande vitesse, car « les effets se conjuguent ». La région Bretagne a présenté le bilan à mi-parcours de la convention qui la lie à la SNCF sur la période 2007-2013 pour un montant de 280 millions d’euros. Jean-Yves Le Drian a tenu à souligner que la région investit autant dans le train régional que dans la ligne Bretagne à grande vitesse, car « les effets se conjuguent ». Il s’est réjoui que « 96 % des trains arrivent à l’heure, ce qui est la meilleure régularité des régions françaises » et que « l’ensemble du matériel est à ce jour neuf ou rénové » pour un investissement de 250 millions d’euros. À noter que sur les 23 AGC mis en service entre 2007 et 2009, neuf sont hybrides électrique-diesel (AGC bibi). Par ailleurs, 90 gares et haltes ont bénéficié d’aménagement et les 10 plus importantes gares bretonnes vont évoluer en pôles d’échange multimodaux. « Nous sommes dans un contexte particulier de demande considérable de renforcement des lignes, avec la création de 241 circulations supplémentaires par semaine depuis 2007 », a appuyé Gérard Lahellec, vice-président en charge des transports. L’augmentation du trafic est en effet de + 50 % depuis 2002, date à laquelle la région est devenue autorité organisatrice du transport, et de + 18 % depuis le début de la convention en 2007. Cette hausse est particulièrement importante sur les trajets quotidiens périurbains (40 km autour de Rennes) domicile – travail (ou études). La fréquentation du TER a atteint 9,6 millions de voyages en 2010, avec une moyenne de 30 000 par jour. Devant ce succès, la région a programmé entre 2014 et 2017 l’achat de 17 nouveaux trains à double étage, d’une capacité de 350 à 500 places assises chacun, pour un montant de 200 millions d’euros. « Nous observons un effet immédiat entre l’augmentation du prix du carburant et la fréquentation des trains, auquel s’ajoute la croissance démographique. D’autant que nous souhaitons n’oublier aucun territoire et aucune catégorie sociale », a précisé Gérard Lahellec. De fait, la région propose une gamme tarifaire très attractive avec des réductions allant jusqu’à 75 % par exemple pour les déplacements fréquents (uzüel) et la gratuité pour les enfants de moins de 12 ans (ribambël). « Nous sommes à 1 euro/km pour les trajets domicile – travail inférieurs à 50 km, et nous souhaitons nous tourner encore davantage vers les jeunes de moins de 26 ans. Des études sont en cours pour créer de nouveaux tarifs », a-t-il poursuivi.
Sylvie Luneau
Publié le 10/12/2024 - Marie-hélène Poingt