En Asie, Thales joue la proximité du client
16 Juin 2011
Mis à jour le 23 mai 2017
Corée, Chine, Asie du Sud-Est Thales tisse un réseau asiatique qui lui permet d’être proche de ses clients, de comprendre leurs besoins et d’engranger les contrats. Corée du Sud.?La signalisation de la ligne ferroviaire de Gyeongchun (un tronçon de 80 km entre Mangwoo et Chucheon) est tombée dans l’escarcelle de Thales au pays du Matin calme. Les équipements ETCS permettront d’augmenter la vitesse de circulation des trains jusqu’à 200 km/h contre 80 km/h actuellement, ainsi que d’accroître leur fréquence jusqu’à un train toutes les quatre minutes. Côté métro, la signalisation de la ligne 2 d’Incheon est en cours de réalisation. Un contrat de 40 millions d’euros, aux termes duquel le groupe équipera cette ligne entièrement automatique de 30,2 km avec son système de signalisation SelTrac CBTC, déjà en usage sur les lignes de métro de Bundang et Sin Bundang à Séoul et du LRT entre Busan et Gimhae.
Chine. La moisson chinoise de Thales se révèle tout aussi bonne. « Nous avons, à ce jour, effectué la signalisation de neuf lignes de métro, à Pékin, Shanghaï, Canton et Wuhan, sans compter leurs nombreuses extensions», annonce Olivier Guibert, directeur de Thales en Chine. L’entreprise assure aussi la supervision de nombreuses lignes – la ligne 1 du métro de Chongqing remporté en 2010 et la plupart des lignes du métro de Hongkong –, sans oublier les contrats de ticketing dans les grandes villes du pays. « Nous avons livré la signalisation de l’extension de la ligne 3 à Canton avec 14 mois d’avance, et notre projet a reçu récemment trois awards de la part des autorités lors d’une compétition sur l’ensemble des lignes de transport urbain de la province de Guangdong », s’enorgueillit Olivier Guibert. C’est aussi le fruit d’une stratégie de long terme, Thales étant présent en Asie depuis des décennies. En Chine, l’entreprise se consacre essentiellement aux transports urbains, pour lesquels elle développe des pôles d’excellence : la signalisation à Shanghaï, avec un centre d’intégration et une joint-venture en cours de création avec Shanghai Electric Corporation (SEC) et sa filiale spécialisée dans la signalisation, Shanghai Automation Instrumentation Corporation (Saic), le ticketing et la supervision à Hongkong. « Shanghaï cible surtout le marché chinois, notre joint-venture visant à ce que nous devenions un acteur domestique de ce marché, tandis que Hongkong a une vocation régionale plus large », précise en outre Olivier Guibert, évoquant « une stratégie d’optimisation et de cohérence entre nos différents pôles, et une indispensable proximité avec nos clients. »
Asie du Sud-Est. L’Asie du Sud-Est n’est pas en reste : « La signalisation de la ligne Kelana Jaya à Kuala Lumpur, le centre de contrôle de la North East Line du métro de Singapour, la fourniture – avec d’autres – des portillons de la même ligne, ainsi que ceux des Circle et Downtown Lines, ou encore le ticketing de la Blue Line et de la ligne express de l’aéroport à Bangkok sont à inscrire à notre actif », annonce Ian Woodroofe, directeur du centre d’intégration Thales, ouvert l’an passé à Singapour. Ce centre héberge la reproduction d’un centre de commande centralisée de métro et y présente la dernière innovation de Thales dans ce domaine, l’Hypervisor : « Nos clients régionaux peuvent ainsi s’initier en grandeur nature à cette solution de supervision de nouvelle génération en matière de gestion du trafic, d’alimentation énergétique, d’accès aux stations ou d’information des passagers. » Répondant à une demande variée sur des marchés qui le sont tout autant – « Singapour, Malaisie, Thaïlande constituent nos cibles prioritaires, mais le Vietnam suit de près », précise Ian Woodroofe –, Thales entend déployer en Asie du Sud-Est toute la palette de son offre transport, « pour proposer des solutions globales dans le cadre de la réalisation de projets complexes, et ce tant en matière de transports urbains que de lignes conventionnelles, voire de grande vitesse ».
Le potentiel de développement reste élevé dans toute la zone : « En Chine, plus de trente villes ont des projets de construction de métro ; en deux mots, nous allons entrer dans l’ère des supercentres de contrôle, capables de piloter l’exploitation de plusieurs lignes de métro à la fois et/ou de gérer des flux multimodaux de transports », explique Olivier Guibert. Ian Woodroofe pointe de nouveaux marchés : « Singapour voudrait s’équiper d’un système de péage urbain par satellite (GPS). » A ces nouvelles demandes, Thales répond présent.
François BOUCHER