V’Lille, un « vélo de gauche » ?

Le V’Lille, c’est parti. Martine Aubry devait inaugurer vendredi 16 septembre le service de location de vélos de la métropole lilloise. Le V’Lille, c’est parti. Martine Aubry devait inaugurer vendredi 16 septembre le service de location de vélos de la métropole lilloise. L’originalité du service : une double formule libre-service et longue durée. Au-delà du désormais classique vélo en libre service (VLS), la communauté urbaine propose un service de location de vélos en longue durée (VLD), au même tarif que le VLS. Pour 3 euros par mois (et 2 euros pour les abonnés du réseau de transports publics Transpole), les Lillois pourront bénéficier d’un vélo pour une durée de leur choix (abonnements d’un à douze mois). 1 100 VLS et 3 000 VLD seront progressivement mis à disposition dans 110 stations. Toutes connectées au réseau Transpole, elles sont implantées tous les 300 mètres. A ce jour, 80 sont opérationnelles, 30 autres seront installées d’ici fin octobre. On en comptera alors 97 à Lille, 8 à Mons-en-Barœul et 5 à la Madeleine. Le plan prévoit qu’en 2014, 10 000 vélos soient disponibles dans 210 stations, Lille serait alors la deuxième flotte de France après Paris. La société Effia, filiale de la SNCF, assure l’implantation et l’exploitation du réseau de bornes et de vélos. Elle a confié à Solutif, une entreprise lilloise employant des personnes en réinsertion, la réparation des vélos et le rééquilibrage des stations.
Interrogé sur la singularité du service, Eric Quiquet, vice-président aux transports de Lille Métropole, apporte une réponse très politique : « Le V’Lille est un système vélo de gauche. L’objectif est de rendre le vélo accessible et de redonner aux Lillois l’envie de l’utiliser tous les jours. Nous avons fait le choix d’avoir comme partenaire le réseau de transports publics et non une entreprise privée. Et nous n’avons pas tout misé sur le VLS, le VLD doit permettre à des populations ayant peu de moyens, tels que les étudiants, d’y avoir recours quotidiennement. Le but étant de développer l’usage du vélo et d’arriver à 10 % de part modale d’ici 2020. »
Un véritable pari et un investissement pour Lille Métropole : 5 millions d’euros d’aménagement et 6,8 millions d’euros de coût de fonctionnement par an, versés à Keolis, concessionnaire du réseau Transpole. Autres pierres à l’édifice, l’implantation prochaine de 1 000 nouveaux arceaux vélos dans la métropole ainsi que la fin des travaux d’aménagement de 117 kilomètres de voies « zone 30 » d’ici la fin de l’année.
Marie Raimbault
Publié le 06/02/2025 - Philippe-Enrico Attal
Publié le 05/02/2025 - Sylvie Andreau, Nathalie Arensonas
Publié le 10/01/2025 - Philippe-Enrico Attal