Air France prépare sa riposte au TGV Rhin-Rhône
06 Oct 2011
Mis à jour le 23 mai 2017
L’ouverture de la ligne Euroairport (Bâle-Mulhouse – Marseille), le 2 octobre, sur une fréquence quotidienne confirme le changement de stratégie d’Air France face au TGV : la compagnie, qui a perdu 885 000 passagers au départ de Strasbourg et de l’Euroairport depuis la mise en service du TGV Est, n’entend pas répéter le même scénario de réduction de l’offre et de tarifs d’appel non compétitifs avec le Rhin-Rhône. L’ouverture de la ligne Euroairport (Bâle-Mulhouse – Marseille), le 2 octobre, sur une fréquence quotidienne confirme le changement de stratégie d’Air France face au TGV : la compagnie, qui a perdu 885 000 passagers au départ de Strasbourg et de l’Euroairport depuis la mise en service du TGV Est, n’entend pas répéter le même scénario de réduction de l’offre et de tarifs d’appel non compétitifs avec le Rhin-Rhône. « Cette nouvelle ligne vers Marseille s’inscrit dans le cadre de l’ouverture de notre première base en province. La meilleure productivité à l’escale nous permet de proposer un Marseille – Euroairport à partir de 51 euros taxes comprises », annonce Eric Fuchsmann, directeur d’Air France pour la région Est. La classe tarifaire la plus avantageuse sur la ligne existante Strasbourg – Marseille s’alignera sur les prix pratiqués à l’Euroairport.
Air France conforte également sa ligne Strasbourg – Lyon , opérée depuis l’hiver dernier sur des avions jugés plus confortables. « La desserte en TGV de la région Rhône-Alpes et de la Provence me semble peu adaptée à la clientèle affaires », poursuit Eric Fuchsmann. Lors de la mise en service du TGV Rhin-Rhône, le 11 décembre, les six relations quotidiennes Strasbourg – Lyon s’effectueront en 3h40. Avec le raccordement de Mulhouse, fin 2012, les trains directs réaliseront le parcours en 3h15. « Ces temps de parcours intéresseront essentiellement la clientèle loisirs », juge Eric Fuchsmann. La SNCF n’a pas encore dévoilé sa politique tarifaire sur le Rhin-Rhône.
Avec cette offensive régionale, la crainte d’une disparition d’Air France à Strasbourg en 2016, pour la mise en service de la deuxième phase du TGV Est, tend à s’estomper. « A moins de deux heures en TGV, l’aérien va encore perdre une part de trafic », reconnaît Eric Fuchsmann. « Mais si RFF pratique le juste prix sur ses lignes à grande vitesse, nos tarifs auront tendance à se rapprocher. En 2016, qui sait, l’aérien sera peut-être l’offre la moins chère. »
Olivier Mirguet