Ça va mieux à la SNCF
Mis à jour le 23 mai 2017
2012 commence sous les meilleurs auspices pour la SNCF. Guillaume Pepy a trouvé des motifs de se réjouir. Meilleure régularité des trains, amélioration de la situation sociale, recettes commerciales en hausse et révolution des horaires réussi, il salue les bons comptes 2011. En guise de cadeau de Nouvel An, face à une trentaine de journalistes, Guillaume Pepy s’est offert quelques chiffres qui font les bons comptes 2011 de la SNCF. Avec, en tout premier lieu, ce qui avait constitué le « point noir » l’année précédente : la régularité. Sa progression se situe ainsi entre 1,5 et 2 points, avec des résultats à la hausse mais variables selon les diverses activités. Même si, pour toutes, les objectifs sont atteints : 0,5 % pour le fret, plus de 1 % pour les Intercités et Transiliens, autour de 2 % pour les TGV et le TER. Satisfaisant également sur ce chapitre, les « grands retards » supérieurs à une heure, de ceux qui font les gros titres, sont en baisse de 50 % entre 2010 et 2011. Comme le reconnaît toutefois le président de la SNCF, la météo, à l’exception du mois de janvier, a facilité le travail, en se montrant plutôt clémente après une année 2010 marquée successivement par le froid, la neige… et la canicule.
Dans ce contexte, le plan d’action lancé sur douze lignes dites malades ou « sensibles » connaît une certaine réussite : les progrès, appréciables, se situent de 3 à 7 points avec, toutefois, deux exceptions notables, sur des lignes particulièrement fréquentées : le RER D à Paris, pour lequel la « solution miracle » n’est pas – encore – au programme, et l’étoile TER de la région lyonnaise, affectée par des grèves. C’est d’ailleurs une exception pour cette année 2011 marquée par une amélioration sensible de la situation sociale, comme en témoigne le meilleur baromètre en la matière : le nombre de jours de grève. « C’est une année de reconquête avec le chiffre le plus bas en dix ans, depuis 2002, alors qu’en 2010, ça tanguait », s’est plu à souligner Guillaume Pepy, évoquant « les points marqués », comme l’accord salarial signé en 2011, la « très grande mobilisation du management » avec 800 rencontres sur le terrain, ou encore, même si cela peut sembler plus anecdotique, la mise en place d’un Comité d’entreprise européen dans les onze pays où le groupe a plus de 700 salariés. Cette amélioration sociale explique d’ailleurs en partie la réussite sans couacs majeurs du big bang redouté lors du dernier changement d’horaires du 11 décembre 2011, les syndicats n’ayant pas voulu ajouter de grains de sable dans le système. Parallèlement à ces évolutions favorables de la régularité et de la situation sociale, les recettes commerciales sont en progression de 5,5 % en 2011. Soit 7,7 % pour les TER, 6 % pour les TGV, 4 % pour le Transilien, 1,5 % pour le fret, 1 % pour les Intercités.
P. G.