Nice : le stationnement intelligent en test
02 Mar 2012
Mis à jour le 23 mai 2017
A Nice, lorsqu’un automobiliste libère sa place de stationnement, elle est immédiatement connue d’un autre automobiliste, pour peu qu’il possède un smartphone et l’appli idoine. L’objectif est de réduire le temps consacré à la recherche d’une place libre, donc d’améliorer la circulation, notamment celle des transports collectifs. Sur les trottoirs, un réseau de capteurs communicants associés à des horodateurs de nouvelle génération commence à être installé. Ils vont permettre d’indiquer en temps réel aux automobilistes, par GPS ou sur leur téléphone portable, les places disponibles en voirie. Lorsqu’une place se libère, quinze secondes après, l’information est transmise aux automobilistes. A Nice, le « stationnement intelligent » est avancé. Débutée sur une centaine de places boulevard Raimbaldi, cette expérimentation va s’étendre en juin sur l’ensemble du quartier Notre-Dame, avant de couvrir l’ensemble de la ville et ses 8 500 places de stationnement payant d’ici la fin du premier semestre 2014.
L’objectif de ce système novateur est simple : en réduisant le temps consacré à la recherche d’une place libre, on améliore la circulation, notamment celle des transports collectifs. Parallèlement, cela favorise une bonne gestion des aires de livraison, des places réservées aux personnes handicapées. Enfin, les émissions de CO2 associées au trafic urbain s’en trouvent réduites. Et c’est loin d’être négligeable si l’on considère, comme l’a souligné Christian Estrosi, député-maire de Nice, qu’un véhicule tourne en moyenne vingt minutes avant de trouver une place. « Cela représente jusqu’à 25 % du trafic en centre-ville, c’est-à-dire une voiture sur quatre. »
Déjà, le stationnement intelligent apparaît comme « l’une des mesures les plus novatrices et les plus ambitieuses » du schéma global de stationnement 2011-2015 présenté par Christian Estrosi en septembre 2011. L’investissement représente tout de même 13 millions d’euros. Une somme qui pourrait être vite amortie car, revers de la médaille, les véhicules « ventouses » et les automobilistes oubliant de payer leur place peuvent être systématiquement repérés et devenir une cible facile pour les contractuelles. Pas négligeable pour le maire, qui déplore que 80 % des Niçois ne paient pas leur stationnement…
Pascal Grassart
Comment ça marche concrètement
Muni de son smartphone en fonction GPS, l’automobiliste est orienté vers une place de stationnement libre en centre-ville, pour handicapé ou pour résident, voire dirigé vers un parking. A ce dispositif, peut s’ajouter une application de paiement sans contact, éventuellement à distance si un rendez-vous se prolonge. Le dispositif s’appuie sur un « kiosque » qui permet également un accès aux informations sur la ville, aux services de proximité, d’urgences, à la vie culturelle, etc.
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