Dans neuf villes et communautés, le gouvernement va investir afin de développer des services de mobile sans contact. Dans neuf villes et communautés, le gouvernement va investir afin de développer des services de mobile sans contact. Cette technologie permet l’échange d’informations entre deux périphériques NFC (Near Field Communication), notamment entre un téléphone NFC et des valideurs de transports en commun.
Intervenant en clôture d’un colloque organisé par le Forum des services mobiles sans contact (FSMSC), le 21 mars, Eric Besson a annoncé que l’enveloppe destinée à financer les projets NFC passera de 20 à 25 millions d’euros. Les premières conventions de financement seront signées avec Bordeaux, Caen, Grenoble, Marseille, Mulhouse, Strasbourg, Toulon, Toulouse et le Comité régional du tourisme d’Ile-de-France. « Le décollage du sans-contact mobile est effectif, a estimé le ministre. Hormis Apple, 100 % des constructeurs ont intégré une puce NFC aux terminaux et 500 000 mobiles ont été vendus en France. »
L’aide totale apportée par l’Etat sera de 14,2 millions d’euros et sera complétée par les financements des collectivités, pour atteindre un montant global de 43,6 millions d’euros dédiés au développement et au déploiement de projets mobiles sans contact. Selon François Lecomte-Vagniez, ex-délégué général du FSMSC, la France est leader en Europe pour la mise en œuvre des services sans contact. Le mot d’ordre du forum : « La vie en un seul geste. » Et pour que ce geste devienne quotidien, il faut respecter les promesses faites à l’utilisateur : le NFC doit être « simple, pratique, proche, sécurisé, universel », poursuit-il.
A Strasbourg, où le projet a été lancé en mars 2011, les partenaires sont en train de signer une charte définissant les principes de fonctionnement et le planning. « Le service ne doit surtout pas être réservé à une clientèle de technophiles », souligne lui aussi Claude Graebling, vice-président de la CUS. En 2013, la billettique NFC sera opérationnelle à Strasbourg comme à Caen. Marseille programme aussi 22 services. Le directeur de l’Agence française pour l’information multimodale et la billettique (Afimb), Bernard Schwob, ajoute que l’atout principal du produit, c’est qu’« on pourra se déplacer partout en France avec une seule application, assurant ainsi l’interopérabilité de la billettique, élément qui manque en France, et satisfaisant les besoins des voyageurs occasionnels. » L’application servant au stockage des titres devrait être prête mi-2012, l’ensemble du projet devant s’achever mi 2013. Bref, la technologie est enfin mature. En réponse aux critiques sur la lenteur de diffusion de la technologie, le FSMSC répond qu’il faut dix ans pour mener à bien ce type de projet industriel : « C’est long, lourd, mais nous allons y arriver. »
Cécile NANGERONI
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