Ile-de-France : Véligo met les vélos à l’abri
Un abri sécurisé pour son vélo près d’une gare ou d’une station, c’est une affaire qui roule. Encore en phase expérimentale, sur douze sites, Véligo veut passer dans les quatre ans à la vitesse supérieure. Des consignes fermées, équipées d’un système de vidéoprotection, pour protéger les vélos des vols et dégradations, des racks à double étage permettant d’accrocher le cadre et les roues : voici les principes de base de Véligo, un service sécurisé pour les vélos, situé à proximité immédiate des gares et des stations. Pour pénétrer dans le local, sept jours sur sept, avec une astreinte et un numéro d’appel dédié, il suffit de présenter sa carte Navigo chargée d’un forfait en cours et d’un abonnement annuel au service, compris entre 10 et 30 euros (20 pour les espaces SNCF) selon les opérateurs. D’ici la fin de l’année 2012, 20 espaces Véligo devraient être ouverts, dont 14 gérés par la SNCF. Le Stif peut en effet confier la maîtrise d’ouvrage des espaces à des transporteurs ou des collectivités locales.
Sophie Gouhier, chef du projet Véligo à la SNCF, s’en souvient, c’était en 2009 : « Les clients se plaignaient des vols et détériorations de leur vélo en gare. Nous avons vu ce qui se faisait dans les pays nordiques, en Rhône-Alpes, des abris sécurisés avec une ouverture par carte. On s’est appuyé sur cela. » Le prélude à un travail en commun avec les clients, les associations, puis avec le Stif qui élabore un Schéma directeur du vélo et Vel gare, nom du projet initial de la SNCF, devenu Véligo voyait le jour. Une expérimentation, dans un premier temps, avant tout pour voir ce que cela coûte avant de généraliser le système. Pour la première année, les subventions d’investissement et d’exploitation, en fonction du taux de remplissage, représentent 1,6 million d’euros pour les 14 abris de la SNCF, payés par la Région (51 %), le Stif (47 %) et la SNCF (2 %). Ils ont été implantés avant tout là où il n’y avait pas de Vélib’, surtout en moyenne et grande couronne, de Saint-Denis à Rambouillet. Et ils sont modulables, pour faire face en cas de trop grand succès… Alors que 12 abris sont ouverts, les objectifs fixés sont atteints. L’un affiche complet, Sartrouville. Fin septembre, on recensait 220 abonnements pour 530 places disponibles, mais les dernières ouvertures sont très récentes et il n’y a pas toujours eu beaucoup de communication pour les annoncer. Alors que l’expérimentation s’achève en fin d’année, l’objectif affiché est de passer à la vitesse supérieure, avec dans les quatre ans 58 espaces Véligo d’une quarantaine de places en moyenne, soit plus de 2 300. Sous réserve, toutefois, qu’un accord soit trouvé sur la répartition des coûts. À la SNCF, on souhaite d’autant plus le succès de cette initiative ambitieuse que le transport de vélos dans les trains n’est plus autorisé aux heures de pointe…
Pascal GRASSART
La SNCF propose 14 espaces Véligo
• Corbeil-Essonnes
• Boussy-Saint-Antoine
• Bécon-les-Bruyères
• Meudon
• Gennevilliers
• Chelles-Gournay
• Villeparisis-Mitry-le-Neuf
• Épinay-Villetaneuse
• Saint-Denis
• Ivry-sur-Seine
• Montigny-Beauchamp
• Rambouillet
• Trappes
• Sartrouville
Publié le 10/01/2025 - Philippe-Enrico Attal