Eurostar au nord de Londres ? Non, il ne s’agit pas d’une nouvelle tentative de prolonger les dessertes transmanche vers le nord de l’Angleterre ou l’Ecosse (ce qui était pourtant prévu il y a vingt ans), mais d’une candidature conjointe d’Eurostar et de Keolis sur la franchise East Coast Main Line (ECML, ligne de la côte Est). Eurostar au nord de Londres ? Non, il ne s’agit pas d’une nouvelle tentative de prolonger les dessertes transmanche vers le nord de l’Angleterre ou l’Ecosse (ce qui était pourtant prévu il y a vingt ans), mais d’une candidature conjointe d’Eurostar et de Keolis sur la franchise East Coast Main Line (ECML, ligne de la côte Est). Suite à la défaillance des anciens exploitants GNER puis National Express, les trains grandes lignes de l’ECML, entre Londres, le nord-est de l’Angleterre et l’est de l’Ecosse sont exploités « directement » par le ministère britannique des Transports (DfT) depuis novembre 2009. Mais pour clore cette parenthèse « publique », le DfT souhaite faire à nouveau appel à un exploitant privé en lançant un nouvel appel d’offres ce mois d’octobre. Non par pure idéologie, mais parce que les contrats de franchise stipulent qu’en fin de période, les exploitants paient au gouvernement britannique le droit d’exploiter les lignes concernées plutôt que de recevoir des subventions.
Ligne de prestige reliant Londres à Leeds, Newcastle et Edimbourg côté pile, l’ECML présente un risque du point de vue économique côté face, comme l’ont montré les abandons des deux premiers exploitants privés. Mais elle attire déjà Stagecoach, FirstGroup, Abellio, Arriva et le groupement Keolis-Eurostar. Deux groupes privés britanniques et trois groupements de filiales des chemins de fer nationaux néerlandais, allemands et français. Soit cinq candidats déjà présents sur le marché des franchises britanniques. Du moins si l’on considère que dans le groupement Keolis-Eurostar, le premier des deux est le chef de file. Outre-Manche, Keolis exploite en effet quatre franchises (Southern, Southeastern, London Midland et TransPennine Express) dans le cadre de groupements. Et la filiale de la SNCF est également candidate, avec le britannique Go Ahead, à l’exploitation de Crossrail, le futur RER londonien.
Pour ce qui est de l’ECML, les candidatures seront sans doute observées avec une attention particulière par le DfT, qui doit redorer son blason après sa gestion très critiquée de la franchise West Coast Main Line l’an passé. Pas de panique, donc : les résultats seront connus en octobre 2014, pour une reprise par le nouvel exploitant en février 2015.
P. L.
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