La ville de Casablanca, mégalopole de cinq millions d'habitants, a décidé d'abandonner son projet de métro aérien, jugé trop onéreux, … …et s'oriente vers la construction de quatre nouvelles lignes de tramway, a rapporté le 2 juillet le quotidien marocain L'Économiste.
La capitale économique du royaume, confrontée à de sérieux problèmes de circulation automobile, devait se doter d'ici à la fin 2018 d'un métro aérien de 15 kilomètres de long pour un coût de neuf milliards de dirhams (800 millions d'euros). Les études techniques devaient être prêtes au printemps, selon le maire, Mohammed Sajid.
Mais « son montage financier tardait à voir le jour » et le conseil de la ville a décidé le 30 juin d'enterrer le projet, jugé trop coûteux, d'après L'Économiste. A la place, quatre nouvelles lignes de tramway, « d'une longueur de plus de 80 kilomètres », seront construites dans les années à venir.
Ce choix doit être officiellement entériné par un vote du conseil dans le courant du mois.
Casablanca dispose depuis fin 2012 d'une première ligne de tramway de 31 km, réalisée par le groupe français Alstom pour un coût de 600 millions d'euros. Inaugurée par le roi du Maroc Mohammed VI et le Premier ministre français de l'époque, Jean-Marc Ayrault, elle devait contribuer à décongestionner l'agglomération.
Si 20 millions de passagers l'ont empruntée l'an dernier, « la ligne n'a pas résolu le problème car l'offre est insuffisante. Aujourd'hui, le tramway n'arrive même pas à absorber la croissance de trafic généré durant sa période de construction », fait valoir un expert en mobilité urbaine, cité par L'Économiste.
Cette fréquentation est en outre insuffisante pour permettre à ce jour de rentabiliser son exploitation.
Au Maroc, la capitale politique Rabat compte déjà deux lignes de tramway. Des projets sont à l'étude à Marrakech (Sud) et Fès (Centre).
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