La SNCF ouvre une part de son patrimoine aux artistes
06 Mai 2015
SNCF , Architecture / urbanisme , Aménagement urbain , Association , Collectivité locale , Infrastructure , Ouvrage d'art , Patrimoine , Politique de la ville , Projet , Service , SNCF , Territoire
Mis à jour le 16 juin 2017
SNCF Immobilier, la nouvelle branche du groupe SNCF, a décidé d’ouvrir 16 sites (5 en Ile-de-France et 11 ailleurs en France) à des manifestations culturelles et artistiques.
« Nous les proposons, dans leur état, à tout porteur de projet pour en faire des lieux de créations pendant une durée de six mois maximum », explique Sophie Boissard, la directrice général de SNCF Immobilier « Nous voulons en effet que, sur un même site, plusieurs projets puissent voir le jour », précise-t-elle. Des projets éphémères (expositions, concerts ou autres activités) puisque certains sites doivent être transformés à l’avenir, par exemple à l’occasion d’une restructuration urbaine. En attendant, ces bâtiments, viaducs, bagageries et autres cathédrales du rail (par exemple les cathédrales ferroviaires de Seine-Saint-Denis) désaffectés peuvent connaître une nouvelle vie.
La SNCF a lancé le 5 mai un appel à manifestation d’intérêt. Un site dédié a été lancé (www.sitesartistiques.sncf.com), qui décrit les procédures de dépôt de dossier, les sites retenus et permet de s’inscrire à des visites de sites qui auront lieu en mai, juin et juillet. Les dossiers de candidature doivent être déposés avant le 27 septembre. Un comité de sélection, constitué de personnalités qualifiées dans le domaine de l’art (Dominique Alba, directrice générale de l’Atelier parisien d’urbanisme (APUR), Didier Deschamps, directeur du Théâtre national de Chaillot, Henri Jobbé-Duval, commissaire général de Révélations -salon des métiers d’art et de la création-, Hortense Archambault, directrice de la maison de la culture de Seine-Saint-Denis, et Olivier Poivre d’Arvor, directeur de France Culture), évaluera les dossiers avant de trancher en décembre prochain. « Quatre critères seront pris en compte dans nos choix : la qualité du projet, sa capacité à intéresser un large public, la faisabilité technique et le financement du projet », ajoute Sophie Boissard.
La difficulté la plus grande à surmonter pour les candidats résidera certainement dans le financement des projets. La SNCF n’entend pas y participer. Or, les sites ferroviaires retenus ne sont en général pas prévus pour recevoir du public. Les artistes devront donc mettre la main à la poche ou trouver un moyen pour financer les éventuels travaux de mise en état du site et la réalisation du projet lui-même.
MHP