La Banque mondiale (BM) a annoncé le 30 novembre avoir exclu pour quatre ans la filiale russe du groupe allemand Siemens de ses appels d’offres pour des projets en Russie. La BM a ainsi retenu la sanction la plus lourde qu’elle avait laissé entrevoir après que le groupe allemand eut reconnu s’être rendu coupable de corruption dans ce pays. Siemens et la Banque mondiale avaient annoncé en juillet être parvenus à un accord qui prévoit que l’industriel débourse 100 millions de dollars sur quinze ans pour financer des projets de lutte contre la corruption. Aux termes du même accord, le groupe allemand a accepté de geler sa participation et celles de toutes ses filiales aux appels d’offres de la BM dans le monde entier pendant deux ans, soit jusqu’au 31 décembre 2010. Il avait aussi accepté par avance la sanction que la BM imposerait à sa filiale russe, accusée d’avoir versé environ 3 millions de dollars de dessous-de-table entre 2005 et 2006 à l’occasion d’un projet d’amélioration des transports urbains à Moscou piloté par la banque.