La Turquie se couvre de tramways
Le tramway a la cote en Turquie. Toutes les grandes villes s’y mettent ! Avec des résultats plus que contrastés. Les agglomérations les plus importantes ont adopté le métro léger avec des gros trams circulant en site propre et en tunnel dans le centre-ville : c’est le cas à Ankara (1996, en plus d’un métro lourd calqué sur le modèle de Toronto), Izmir (2000), Bursa (2002) et Adana (mars 2009). Ankara et Izmir ont même opté pour l’alimentation par troisième rail. Avec un profil plus urbain, Konya a depuis 1992 une longue ligne très germanique où circulent de vieux trams Siemens venus de Cologne. Eskisehir a ouvert fin 2004 la voie du tramway moderne, « à la française », autour duquel a été réorganisée la ville. Ou plutôt « à l’autrichienne », le maire ayant d’après la petite histoire dit au cours d’une visite de Linz qu’il voulait la même chose chez lui – en l’occurrence, des Flexity Outlook de Bombardier. Deux réseaux supplémentaires devaient ouvrir avant les municipales du printemps mais ont été victimes de retards : à Kayseri (avec des Sirio d’AnsaldoBreda), l’inauguration a été reportée au 1er août ; à Antalya, la ligne nouvelle (qui doit accueillir des trams construits par CAF) a été construite trop vite, d’où de nombreuses malfaçons qui ont coûté son siège au maire de la ville. Elle sera peut-être prête avant la fin de l’année. Antalya a d’ailleurs déjà un tram depuis 1999 : trois vieilles rames venues de Nuremberg y assurent une navette essentiellement touristique. Pour compléter le tableau, d’autres tramways sont en projet ou en construction à Gaziantep, Samsun et Trabzon.
Publié le 06/02/2025 - Philippe-Enrico Attal
Publié le 05/02/2025 - Sylvie Andreau, Nathalie Arensonas
Publié le 02/02/2025 - Nathalie Arensonas, Marie-Hélène Poingt