Feu vert à un service de ferroutage France - Italie
Le Parlement a ratifié définitivement, le 31 mai, après un ultime vote du Sénat, l’accord signé le 9 octobre 2009 entre la France et l’Italie sur la mise en place d’une autoroute ferroviaire alpine. Après l’accident du tunnel du Mont-Blanc en mars 1999 (39 morts), les deux pays avaient cherché des alternatives au « tout route » et décidé lors du sommet de Turin en 2001 de lancer un service expérimental d’autoroute ferroviaire en accompagnement de la réouverture du tunnel. Le bilan de cette expérience étant jugé satisfaisant, Paris et Rome ont décidé de le pérenniser et ont signé en 2009 un accord en ce sens. Pour l’exploitation de cette future autoroute ferroviaire, les deux Etats devraient recourir à une concession de service public. Un appel d’offres a été lancé en octobre 2009 et les deux pays ont reçu deux candidatures, l’une, d’un groupement constitué par la SNCF, Lorry-Rail et Opticapital, et la seconde, d’un groupement de Trenitalia, Sitaf et Autosped G. La mise en exploitation est prévue début 2011 après l’achèvement des travaux du tunnel du Mont-Cenis, précise le sénateur PS Bernard Piras, rapporteur du projet de loi de ratification de l’accord. « L’objectif de ce nouveau service est de parvenir, en quelques années, à un report modal de 100 000 poids lourds par an, soit environ 10 % du trafic circulant chaque année dans le tunnel de Fréjus. »