Lancée par la CGT et par Sud Rail, la grève annoncée comme reconductible à partir du 7 avril ne devrait pas, selon la direction de la SNCF, passer le week-end. Sauf peut-être, estimaient des syndicalistes, dans certains secteurs les plus « chauds », tels l’axe sud-est. Avec 36,8 % des conducteurs et 38,5 % des contrôleurs en grève le premier jour, selon la direction, 40 et 42 % selon la CGT, les taux se situaient dans la moyenne des grèves de ce début 2010. Nouveauté, pour trancher la rituelle querelle de chiffres, la direction avait fait appel à une cinquantaine d’huissiers. Un taux de mobilisation relativement limité, surtout pour lancer une grève reconductible. Significatif : dès le 8 avril, le trafic assuré était en légère hausse. L’Unsa (second syndicat de l’entreprise), préférant garder une force de mobilisation lors du débat sur la réforme des retraites, n’avait pas appelé à la grève. Pas plus que la CFDT-Fgaac, qui auparavant, après négociations, avait obtenu le déblocage de la création de 450 postes supplémentaires.