La collision de Hal en Belgique soulève des questions sur la sécurité
Avec 18 morts, la collision ferroviaire du 15 février près de Hal (sud-ouest de Bruxelles) est la plus grave survenue sur le réseau belge depuis 1974. Une rame de trois automotrices bicaisses, dont le conducteur n’aurait pas respecté un signal fermé, a percuté un train de 12 voitures, entraînant d’importants dégâts matériels qui ont interrompu pour plusieurs jours tout le trafic ferroviaire entre Bruxelles et le Sud-Ouest de la Belgique, ainsi que les dessertes TGV, Thalys et Eurostar vers la France et l’Angleterre. Outre une grève des cheminots belges le 16 février, la collision de Hal a provoqué un début de polémique entre la SNCB et la Commission européenne, la première accusant la seconde d’être à l’origine du retard pris par l’installation du système TBL 1+ sur les voies ferrées et dans les trains belges. Ce système, qui freine les trains en cas de franchissement de signal fermé, doit en effet être compatible avec le standard européen ERTMS, dont la mise au point a été laborieuse. Reconnaissant que des améliorations ont dû être apportées « au niveau du software », la Commission européenne réfute toute responsabilité. Toujours est-il que sur le lieu de la collision l’infrastructure était équipée TBL 1+, mais pas la rame percutante.
Publié le 10/12/2024 - Marie-hélène Poingt