La SNCF handicapée par les 35 heures, les salaires et les facilités de circulation
Au lendemain d’une grève à la SNCF marquée par les préoccupations liées à l’emploi, le rapport public annuel de la Cour des comptes dévoilé le 2 février fait figure de nouveau pavé dans la mare. En cause, la gestion des effectifs « plombée » par des arrivées massives lors du passage aux 35 heures, un manque de productivité, une insuffisante maîtrise des charges salariales et sociales. Et une réforme sur les retraites qui a alourdi « mécaniquement » les rémunérations, avec davantage de cheminots en fin de carrière. Tout ceci sans oublier les facilités de circulation, qui, par le nombre « considérable » des demandes, cause un « manque à gagner significatif » à la SNCF. D’où cette recommandation : « l’optimisation par l’entreprise du volume de ses effectifs, l’amélioration de la productivité du travail […] et enfin l’évolution du régime statutaire des personnels conditionnent son adaptation à la compétition européenne », marquée par l’ouverture des marchés ferroviaires.