Le successeur sud-coréen du TGV a des ennuis
Une rame du train à grande vitesse sud-coréen KTX-II a été rappelée le 11 mai par son constructeur Hyundai Rotem, à la demande de l’exploitant Korail. Deux fissures importantes ont été découvertes dans les structures qui soutiennent les dispositifs – 500 kg situés sous le corps du train – de ralentissement. « Le décrochement de ces dispositifs sur les rails aurait eu pour conséquence le déraillement du train », s’alarme un expert cité par l’agence de presse Yonhap.
Au lendemain de ce rappel, Korail a annoncé une réduction du nombre de voitures et de la fréquence des services à grande vitesse, afin de mener des inspections approfondies de l’ensemble de son matériel roulant. 46 rames du KTX-1 (le TGV Réseau vendu par Alstom en 1994) et 19 rames de son successeur construit localement, le KTX-II, sont en circulation. C’est la première fois qu’un KTX-II est rappelé depuis sa mise en service, en mars 2010. L’incident est le dernier d’une série de défaillances techniques rencontrées par le KTX-II. En février, l’un d’entre eux a déraillé dans un tunnel à Séoul. Ces problèmes fragilisent les ambitions exportatrices de Hyundai Rotem, qui convoite d’importants contrats à l’étranger, notamment au Brésil et en Californie.
Les déboires ferroviaires sud-coréens font aussi irruption dans la rubrique des faits divers : le 4 mai, un passager complètement saoul a forcé l’ouverture d’une porte d’un KTX-1 alors que celui-ci roulait à 300 km/h. Pendant 10 minutes, les violents courants d’air ainsi créés ont provoqué la panique à bord. Arrêté par la police, le passager a déclaré : « Je manquais d’air, alors j’ai ouvert la porte. »
Frédéric OJARDIAS
Publié le 10/12/2024 - Marie-hélène Poingt