Série noire sur la LGV Pékin Shanghai
Une série d’incidents a récemment occasionné le retard de plusieurs dizaines de rames sur la nouvelle ligne à grande vitesse Pékin – Shanghai : un court-circuit dans le système d’alimentation électrique provoqué par un orage a immobilisé 19 trains, un pantographe défaillant 30 autres, et un faux contact dans le transformateur du système de traction a empêché une rame de dépasser les 160 km/h. Le ministère chinois des Chemins de fer (MOR) s’est excusé auprès des usagers, tout en soulignant que la nouvelle ligne, en phase de rodage, avait vu 85,6 % de ses trains arrivés à l’heure depuis son inauguration le 30 juin 2011, et qu’enfin, les incidents survenus n’avaient en aucun cas affecté la sécurité des passagers. Il n’empêche que des voix s’élèvent pour reprocher au MOR d’avoir précipité la mise en service de la liaison, longue de 1 318 km, pour qu’elle coïncidât avec le 90e anniversaire du Parti communiste, au détriment d’une ultime phase de tests. Les compagnies aériennes semblent tabler sur la poursuite des difficultés : après avoir baissé leurs tarifs Pékin – Shanghai pour rester compétitifs face au train rapide – dont le trafic moyen est de 165 000 passagers/jour – elles les relèvent à nouveau.