SNCF : la hausse des tarifs qui fait tousser
Malgré une annonce prudemment effectuée en plein cœur des vacances de Noël, la hausse des tarifs de la SNCF n’est pas passée inaperçue. L’augmentation de 3,2 % des prix pour les TGV et les trains interrégionaux, Téoz et Lunéa, à partir du 3 janvier a suscité la fronde conjuguée d’associations de consommateurs, de responsables syndicaux et politiques. Pour la direction de l’entreprise, cette hausse ne serait en effet que la répercussion d’un double phénomène. La hausse du taux de TVA réduit – passé de 5,5 % à 7 % – décidée dans le second plan de rigueur du gouvernement. Et puis, il y a celle du taux de l’inflation prévu pour 2012, soit 1,7 %. Soit « strictement », au total, 3,2 %. Revendiquant pour 2012 uniquement « l’ajustement annuel » de 1,7 %, la SNCF souligne qu’il s’agit de « la plus faible hausse depuis 1999 ». Reste qu’en cette période de crise, s’attaquer au porte-monnaie du consommateur « de base » passe mal, surtout de la part d’une entreprise dont les bons résultats récemment annoncés vont entraîner le versement d’un dividende record de 230 millions à l’Etat. C’est d’ailleurs le ministère des Transports qui homologue les hausses de prix proposées par la SNCF.