SeaFrance : les salariés rejettent l’offre de Nicolas Sarkozy
07 Jan 2012
Mis à jour le 23 mai 2017
Le tribunal de commerce de Paris doit se pencher le 9 janvier sur le sort de la compagnie de ferries SeaFrance en liquidation judiciaire. Il a aussi donné jusqu’au 6 janvier, 18 heures, aux porteurs du projet de Scop (société coopérative et participative), seul projet de reprise, pour déposer leur business plan et préciser son financement. C’est précisément là que le bât blesse.
Bien que le projet de Scop ait reçu le soutien inattendu, le 2 janvier, de Nicolas Sarkozy, ses promoteurs (syndicalistes à la CFDT Maritime Nord, majoritaire à SeaFrance), rejettent l’offre du président de la République, la jugeant irréalisable. Celui-ci a demandé à la SNCF, actionnaire à 100 % de la compagnie, de verser d’importantes indemnités de licenciement aux salariés qui pourront ensuite les réinjecter dans la Scop.
Persuadée que la liquidation judiciaire est inéluctable et que toute autre solution publique serait contraire aux règles européennes, la SNCF se dit prête à racheter les navires de SeaFrance pour les louer ensuite à prix modérés à la Scop.
Le gouvernement, qui a reçu 5 janvier les porteurs du projet, estime que la balle est maintenant dans leur camp. Et dans celui des salariés : « Sont-ils prêts à faire confiance aux porteurs de la Scop ? », s’interroge Nathalie Kociusko-Morizet, la ministre de tutelle.