Social : le bras de fer dans la Loire pourrait servir de leçon
Les cheminots de Saint-Etienne ont voté la reprise du travail le 18 janvier. Ils ont ainsi mis fin à un long conflit qui perturbait depuis le 3 novembre les circulations des TER dans la Loire. C’est la venue deux jours auparavant de Jean-Pierre Farandou qui a permis de dénouer la situation. Le directeur général de SNCF Proximités a assuré par écrit aux représentants de Sud-Rail et FO, les deux syndicats qui appelaient à la grève après le retrait le 6 janvier de la CGT, que l’entreprise n’avait pas le projet de filialiser le nouvel établissement créé dans ce département. Rien de vraiment nouveau, mais cela a permis aux syndicats d’appeler à la fin du conflit sans rien obtenir. Cette grève longue, permise par l’exploitation d’une faille de la loi 2007 sur la continuité du service public dans les transports terrestres, va peut-être servir de leçon. Le ministre des Transports Thierry Mariani a indiqué que l’examen, le 24 janvier à l’Assemblée, de la proposition UMP encadrant le droit de grève dans l’aérien serait l’occasion de « compléter » la loi de 2007. Cela permettra peut-être de mettre fin à la possibilité de perturber profondément le service à moindre frais : se déclarer gréviste 48 heures avant le conflit mais venir finalement travailler alors que les trains ont été supprimés !