LGV Est : une gare de trop
Le mode de financement de la ligne à grande vitesse Est était peut-être novateur (un cofinancement partagé entre Etat, collectivités locales, RFF, Union européenne et Luxembourg), il était à coup sûr à double tranchant ! Puisqu’on leur demandait de mettre la main à la poche, les collectivités sont entrées en compétition entre elles pour avoir le meilleur accès au TGV. Ce qui a abouti à des choix incohérents et des investissements « contestables », note la Cour des comptes, qui y consacre un chapitre dans son rapport annuel. Ainsi, deux gares TGV pourraient être édifiées à moins de 20 km l’une de l’autre pour un coût total de 156 millions d’euros. Les auteurs du rapport s’étonnent aussi que 17 villes non situées sur l’axe de la LGV aient obtenu d’être connectées malgré tout au réseau TGV, via des liaisons directes régulières, alors que cela supposait des aménagements coûteux et que leur faible fréquentation peut faire douter de leur pérennité.
Publié le 10/01/2025 - Philippe-Enrico Attal