Le nouveau Translohr sur les terres du BHNS
Personne n’a parlé de « tramway low cost ». Mais c’est bien ce dont il s’agit. New Translohr (NTL, 51 % Alstom, 49 % FSI) lance une offre baptisée – à l’anglaise – le « Prime ». Il s’agit d’un Translohr de trois éléments (25 m), unidirectionnel, et faisant à ce titre l’économie d’une des deux cabines de conduite, des équipements de roulage, de motorisation et des portes liés à l’utilisation dans les deux sens. L’économie et l’augmentation de capacité permises par ces transformations doivent placer ce produit dans une gamme de prix de l’ordre de 10 millions d’euros par kilomètre, contre 5 à 12 millions pour les BHNS. Rapportée sur le cycle de vie (30 ans pour un tramway, le double d’un bus), la comparaison promet d’être avantageuse. Évidemment, il faudra prévoir une boucle aux deux terminus pour permettre au véhicule de repartir dans l’autre sens. Mais cette absence de retournement permet de gagner 3 à 4 min par trajet, assure-t-on chez New Translohr. « Il y a dix ans, personne ne parlait de BHNS. Ce marché s’est développé dans la continuité du marché des tramways en site propre. Avec le Prime, nous apportons les avantages du tramway au marché des BHNS », affirme Jérôme Wallut, président de NTL et directeur général d’Alstom Transport France.
En mai 2013, le Gart recensait près de 70 projets de TCSP en France orientés pour le moment sur le mode BHNS. Alstom et NTL réussiront-ils à faire basculer une partie de ces projets du 3e appel à projets en mode tram ? « C’est un produit qui va supplanter le BHNS », veut croire Philibert d’Hotelans, directeur développement et stratégie chez NTL.
Publié le 10/01/2025 - Philippe-Enrico Attal
Publié le 10/12/2024 - Marie-hélène Poingt