Autorités organisatrices : le sénat adopte les amendements remplaçant les AOTU par des AOMU
Si les trois amendements déposés entre autres par Roland Ries et adoptés au sénat le 5 juin sont confirmés par le vote de l’Assemblée nationale, il ne faudra plus dire autorité organisatrice des transports urbains, mais de la mobilité urbaine. Une nuance qui n’est pas que sémantique. « Même s’il eut été préférable de conserver l’appellation initiale d’autorité organisatrice de la mobilité durable », estime le président du Gart, telle qu’elle figurait dans les premières moutures des lois de décentralisation, les compétences des AOMU seront élargies. Dans leur champ d’action figurent explicitement l’autopartage, le covoiturage, les vélos partagés et la logistique urbaine. En effet, les nécessaires politiques de rééquilibrage des modes de transports « mettent en jeu plusieurs compétences (transports collectifs, voirie, circulation, marchandises), réparties sur plusieurs échelons de collectivités, de sorte que les marges de manœuvre des AOTU sont contraintes par la segmentation des compétences », explicite le Gart dans un communiqué. Le groupement d’élus souligne aussi que les collectivités manquent de moyens d’action pour œuvrer au déploiement de la marche, du vélo et des utilisations partagées de l’automobile. Une lacune comblée.