Keolis sera le candidat du groupe SNCF à l’exploitation de CDG Express
Pour réaliser CDG Express, cette liaison ferroviaire directe et dédiée desservant l’aéroport de Roissy à partir de la gare de Paris-Est, Aéroports de Paris (ADP) et Réseau ferré de France (RFF) proposent au gouvernement de mettre sur pied un nouveau gestionnaire d’infrastructures ad hoc. Ce « GI aéro-ferroviaire », comme on l’appelle actuellement, devra réunir les quelque 1,5 milliard d’euros nécessaires au projet. « Mais personne ne veut consolider la dette », explique le président de RFF, Jacques Rapoport. RFF doit déjà supporter une dette colossale (elle atteindra 50 milliards d’euros dans cinq ans) ; quant à ADP, il lui faudra convaincre ses actionnaires déjà échaudés par l’aventure turque (700 millions investis en 2012 dans TA, un gestionnaire d’infrastructures qui a perdu par la suite un appel d’offres majeur à Istanbul).
D’où deux options possibles. Soit ADP et RFF détiennent 50 % des parts du GI, soit, mieux, le capital est également ouvert à CAC Infrastructures, chacun en possédant alors le tiers. Si la seconde solution présente l’avantage de mieux répartir la charge sur trois acteurs, elle pourrait aussi avoir l’inconvénient d’obliger à lancer un appel d’offres sur CDG Express car elle met dans la boucle un troisième intervenant sans lien direct avec le projet.
Le dossier a été transmis au ministère des Transports. Il devrait être complété par une nouvelle étude sur les perspectives de trafic aérien à l’avenir pour finaliser le business modèle. Une chose est sûre, la SNCF ne se portera pas candidate à l’exploitation du futur train express le jour où il sera mis en service. Elle a décidé que ce serait Keolis qui répondrait à l’appel d’offres. Une illustration du rôle qu’elle entend confier à sa filiale à l’avenir.