Russie : retard pour la grande vitesse
Le projet de première ligne à grande vitesse en Russie, promis en juin par Vladimir Poutine et qui intéresse les groupes français Alstom et SNCF, prend du retard en raison de difficultés de financement, rapporte le quotidien russe Vedomosti du 6 novembre. Selon ce dernier, le gouvernement aurait tenu une réunion consacrée à la construction de la ligne de 770 km entre Moscou et Kazan et n'envisage plus la mise en service en 2018 que d'un tronçon de 200 kilomètres, et non sa totalité. L'appel d'offres pour les études de conception du projet, qui devait être lancé le 6 novembre, a été reporté à la dernière minute, ajoute le journal, qui ajoute que deux consortiums, l'un mené par la SNCF et l'autre par la DB, ont déjà fait part de leur intérêt. Alstom avait aussi dit en septembre à l'AFP prévoir de se porter candidat pour fournir les rames. Selon Vedomosti, il manque 310 milliards de roubles, soit 7 milliards d'euros pour boucler un budget estimé au total à 1 060 milliards de roubles (24 milliards d'euros). Vladimir Poutine a fait de cette ligne à grande vitesse entre la capitale et Kazan, l’une des villes accueillant le Mondial de football en 2018, un des projets symboliques censés relancer les investissements et l'activité économique du pays.
Publié le 10/12/2024 - Marie-hélène Poingt