Taxe de séjour : Eckert pour, Fabius et Montebourg contre
Le secrétaire d'Etat au Budget Christian Eckert a estimé le 30 juin que l'augmentation de la taxe de séjour de 2 euros par nuitée en Ile-de-France n'était pas « complètement anormale ». « Les Franciliens, Paris mais aussi l'Ile-de-France, étaient demandeurs de recettes pour pouvoir améliorer leurs transports publics, le gouvernement a dit : "on vous donne la capacité de le faire." » Pourtant, il est le seul au gouvernement à ne pas décrier les deux amendements votés par le Parlement.
Le 29 juin, Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères, en croisade pour mieux vendre la destination France, a jugé « impératif de renoncer » à ces hausses, « dangereusement et totalement contraires à la promotion du tourisme qui est une priorité pour l'emploi et l'équilibre extérieur de la France ».
« Le gouvernement est opposé à cette décision. Ce que Laurent Fabius a déclaré reflète parfaitement la position de Bercy. Nous souhaitons que le Parlement revienne sur cette décision », a renchéri Arnaud Montebourg un peu plus tard.
Il y a quelques jours, Fleur Pellerin, secrétaire d'Etat au Tourisme, avait déploré l’initiative du Stif qui demandait au gouvernement la création d'une taxe de séjour régionale de deux euros par nuitée.