Anne Hidalgo soutient la hausse de la taxe de séjour
La maire de Paris Anne Hidalgo a défendu le relèvement de la taxe de séjour voté par l'Assemblée nationale, tout en plaidant pour un passage pour les établissements parisiens de la taxe forfaitaire actuelle à une taxe de séjour qui serait calculée au réel.
La revalorisation du plafond de la taxe de séjour est « une mesure d'équilibre budgétaire et de justice sociale », a estimé Anne Hidalgo. Et cette « mesure juste et nécessaire » va dans l'intérêt de « la plupart des acteurs du secteur », a-t-elle estimé dans un communiqué.
La taxe de séjour à Paris rapporte environ 40 millions d'euros à la collectivité.
Le plafond maximal actuel de la taxe de séjour, qui est de 1,50 euro, n'est applicable qu'aux hôtels 4 et 5 étoiles et aux palaces, et n'a pas été revalorisé depuis 2002, note AnneHidalgo, alors même que « le prix moyen des chambres d'hôtel à Paris augmentait de près de 45% », que les nombres de nuitées progressaient de 10% et que le taux d'occupation s'approchait des 80%.
Anne Hidalgo estime qu’« il n'y a pas de risque de voir Paris pâtir de cette mesure (de relèvement du plafond de la taxe de séjour) dans la compétition des villes européennes ».
La taxe à Paris est aujourd'hui bien moins élevée que d'autres grandes villes européennes, souligne-t-elle. Concernant les hôtels de luxe, la taxe forfaitaire à Paris revient à 0,90 euros après abattement fiscal pour les hôteliers, contre 3 euros à Rome, 5 euros à Florence, 8,75 euros à Bruxelles et 5% du prix de la chambre à Berlin.
Se disant convaincue de « la nécessité de moderniser profondément le système actuel », elle indique vouloir « faire des propositions concrètes au gouvernement et mettre en oeuvre des mesures novatrices et attendues qui n'ont pas été débattues lors des récentes Assises du tourisme, les modalités d'application de la taxe de séjour relevant de la responsabilité des communes ».