La grève de juin pèse sur les comptes de la SNCF
La SNCF, qui a réalisé un chiffre d'affaires de 16 milliards d'euros au cours du premier semestre 2014, évalue à 208 millions d'euros les recettes perdues du fait de la grève de juin, plus important mois de l'année avec juillet pour la compagnie.
Elle estime que sans cela, sa croissance sur le semestre aurait été de 2,1%, tandis que son activité transport ferroviaire de marchandises en France aurait été en hausse, pour la première fois depuis 2007.
Le chiffre d'affaires du groupe a également souffert de la hausse de la TVA, et de taux de change défavorables. Mais ses activités à l'international se portent bien, en hausse de 5,6%, via les filiales de transport de voyageurs Keolis et de marchandises Geodis.
Le bénéfice net chute de 74%, à 224 millions d'euros, pour des raisons techniques, le bénéfice du premier semestre 2013 ayant été gonflé par des actifs remis dans les comptes. Le PDG de la SNCF Guillaume Pepy a indiqué dans un communiqué que ce conflit, "qui a coûté 170 millions d'euros à l'entreprise – nous oblige à engager un plan supplémentaire d'économies avec pour objectif d'effacer les deux tiers de l'impact de la grève". Il faudra donc économiser 205 millions d'euros en 2014, qui s'ajoutent au plan de performance mis en place en 2013 et qui prévoit déjà 700 millions d'euros d'économies sur 3 ans (dont 300 millions ont été réalisés).