Veolia : le « redressement judiciaire » seule issue pour Antoine Frérot
Par la voix de son Pdg Antoine Frérot, Veolia, actionnaire principal de la SNCM par l'intermédiaire de Transdev, a une nouvelle fois répété, le 6 septembre que la compagnie maritime en difficulté devait « se mettre en redressement judiciaire » afin de sauver une partie de son activité.
Au sujet de la décision rendue le 4 septembre par la justice européenne demandant à la SNCM de rembourser plus de 200 millions d'euros d'aides accordées par la France au moment de la privatisation en 2006, Antoine Frérot a indiqué sur France Inter qu'elle « était attendue».
« Pour ceux qui veulent sauver quelque chose, il n'y a qu'une seule solution, c'est de mettre la part de l'activité viable dans une nouvelle société et d'arrêter les activités non viables, avec les amendes qui vont dessus », a-t-il plaidé.
« Pour cela il faut recourir au tribunal de commerce et se mettre en redressement judiciaire », a affirmé Antoine Frérot, qui est partisan de cette approche depuis plus d'un an, refusant de mettre un euro de plus dans la compagnie.
« Tout temps perdu risque de mettre en danger cette solution, et, en tous les cas, réservera moins de moyens pour indemniser ceux qui doivent partir », a-t-il par ailleurs prévenu.
Parmi les activités « viables », le patron de Veolia a cité « au moins le contrat de délégation de service public entre Marseille et la Corse », et « peut-être des activités sur le Maghreb ».
Antoine Frérot évoque « au moins deux » repreneurs sérieux pour la SNCM, alors qu'en raison d'un moratoire conclu début juillet avec les syndicats tout redressement judiciaire est écarté jusqu'au 31 octobre.
En plus des 200 millions d'euros d'aides versées par la France en 2006, pourtant validées en 2008 par la Commission européenne, la SNCM risque également de devoir rembourser 220 millions d'euros reçus de l'Etat au titre de la délégation de service public pour la période 2007-2013.