Le trafic ferroviaire est sérieusement perturbé en Allemagne par une neuvième grève, depuis septembre, des conducteurs de train.
Au coeur du conflit, des questions de représentativité. Le syndicat GDL, à la taille plutôt modeste (19.000 adhérents pour 196.000 salariés à Deutsche Bahn), veut pouvoir négocier des accords salariaux pour d'autres catégories de personnel que les conducteurs. Ce que la direction refuse.
Face à la multiplication de ces mouvements sectoriels, le gouvernement a élaboré une loi, structurée autour du principe "une entreprise, un accord salarial". Le texte est censé mettre les syndicats au diapason en évitant la multiplication des accords salariaux au sein d'une même entreprise. Attendue avec bienveillance par les milieux patronaux, la loi renforce le pouvoir des gros syndicats mais elle suscite les inquiétudes des petites organisations qui, à l'image de GDL, verront leur pouvoir de négociation rogné.
Ce texte pourrait être adopté vendredi par les députés du Bundestag (chambre basse du Parlement) et entrerait en vigueur au plus tôt le 1er juillet.