Ségolène Royal, qui propose un prêt à l’Etat
Depuis toujours opposée au financement de la LGV Tours – Bordeaux par la région, la présidente de Poitou-Charentes a trouvé une parade originale.
Indiquant qu’elle « refusait de subventionner l’Etat », Ségolène Royal a proposé et fait voter un prêt de 95 millions d’euros, sous forme d’avance remboursable. Elle a en effet déjà financé 8 millions d’euros d’études, et sa contribution totale devait s’élever à 103 millions d’euros. Cette somme sera débloquée « lorsque sera garantie la desserte ferroviaire des gares de la région ». C’est l’Etat qui a décidé de construire une LGV, un ouvrage qui « relève de sa stricte compétence, coûte 7 milliards et qui est concédé au groupe Vinci », argumente la région. « Si l’Etat, à cause d’une mauvaise gestion, a les caisses vides, il doit trouver ailleurs qu’en frappant les contribuables de la région les ressources financières pour payer les infrastructures dont il a la charge, poursuit-elle. Il n’est pas acceptable que les bénéfices soient privatisés et que les pertes ou les investissements relèvent de la collectivité. »